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Les Sables d’Olonne Vendée. Le débat sur les Urgences et l’hôpital en pleine réanimation

Les Sables d’Olonne Vendée. Le débat sur les Urgences et l’hôpital en pleine réanimation

A l’approche de l’élection présidentielle, la visite du ministre de la Santé Olivier Véran pour inaugurer un « Centre des soins non programmés », palliatif à la dégradation généralisée du système de santé, irrite particulièrement le maire des Sables d’Olonne.

Il condamne, dans un communiqué qui vient d’être diffusé, une démarche purement électoraliste et entend, par son absence programmée lors de cette visite, dénoncer l’état sanitaire en Vendée et plus particulièrement aux Sables d’Olonne alors que la santé publique est une prérogative de l’Etat.

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Communiqué de Yannick Moreau

« La visite du Ministre de la Santé aux Sables d’Olonne lundi prochain au prétexte de « l’inauguration du centre de soins non programmés » (selon les termes du courriel préfectoral du 10 mars) est une triste manœuvre électorale, particulièrement déconnectée de la réalité sanitaire préoccupante que traverse notre hôpital local et son service des urgences.

Au lieu de venir faire un déplacement électoral pour soutenir les candidatures du Président de la République et du député LREM sortant, M. Véran ferait mieux de mobiliser son énergie pour le sauvetage de l’hôpital public et des urgences de notre agglomération de 55.000 habitants l’hiver et 250.000 l’été. Dois-je rappeler ici que la santé publique est de la responsabilité et de la compétence de l’Etat et du Gouvernement.

Le bateau de nos urgences coule et le ministre choisit de venir faire du tourisme électoral à 30 jours des élections présidentielles.

Plutôt que de venir ici à grands renforts de journalistes et de caméras, le ministre de la santé ferait mieux de travailler discrètement et efficacement au sauvetage du SMUR et de nos urgences qui sont en grande souffrance et qui, au moment où j’écris ces lignes, ne sont pas en mesure de fonctionner sereinement ce week-end, voire même de rester ouverts.

Le centre de soins non programmés des Sables d’Olonne est une initiative locale très positive, fruit d’une coopération spontanée exemplaire entre la CPTS, la ville et l’ARS. Il est soutenu financièrement par la ville des Sables d’Olonne et par l’Etat. Il mérite mieux que la mobilisation de la caravane électorale de M. Macron.

Les Sablais et les Vendéens ne seront pas dupes de la nature clairement électoraliste de ce déplacement de campagne présidentielle financé sur le budget public du ministère de la Santé. Ils comprendront dès lors que je ne peux le cautionner, et encore moins y assister. »

Yannick MOREAU

Maire des Sables d’Olonne



Lire sur ce lien les détails sur les « Centres de soins non programmés »:
https://www.lereportersablais.com/les-sables-dolonne-vendee-urgences-medicales-le-dispositif-se-met-en-place-3/



L’avis du groupe d’opposition municipale « Les Sables, c’est vous »

Communiqué de presse
« Nous venons d’apprendre que Monsieur le Maire ne souhaite pas accueillir le Ministre de la santé, Olivier Véran, lors de sa venue aux Sables d’Olonne, lundi 14 mars 2022. Ce dernier est attendu pour l’ouverture du « Centre de soins non programmés ».
Il qualifie la venue du Ministre de « manœuvre électorale ».
Que devons-nous alors penser de la venue d’Eric Zemmour il y a quelques semaines ?
Une visite de courtoisie ? Lui a eu l’honneur d’être reçu en Mairie sur un tapis rouge tandis qu’il venait dans le cadre de sa campagne personnelle.
Olivier Véran vient mettre en lumière un équipement médical sablais, c’est un véritable coup de projecteur pour la ville. Nous déplorons que le premier magistrat de la ville n’assume pas ses responsabilités ».

Orlane Rozo-Lucas – LREM – Jacques Barreteau – LREM – Bruno Rivalland – Modem

Les Sables, c’est vous !


ET
Notre article sur les Urgences en Vendée de septembre 2021

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Politique Pass vaccinal. Coup de théâtre à l’Assemblée nationale (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

 

Pass vaccinal. Coup de théâtre à l’Assemblée nationale

Alors que le Gouvernement avait contraint les Parlementaires à travailler en commissions durant les fêtes de fin d’année et qu’il avait établi un calendrier particulièrement chargé, un coup de théâtre s’est produit vers un peu plus de minuit !

Plusieurs parlementaires sont intervenus en faisant un rappel au réglement.
L’objet de leur courroux: une marche forcée durant la nuit et jusqu’à au moins 6 heures du matin pour traiter plus de 700 amendements, et donc dans de mauvaises conditions.
Certains ont réclamé un report au lendemain, journée disponible.

Après plusieurs demandes, la présidente de séance a décidé de demander une interruption de séance afin de réunir les présidents de groupes (politiques).
A l’issue de cette réunion de quelques minutes, elle a fait voté sur l’interruption ou non de séance (procédure classique pour savoir si la séance, habituellement arrêtée à minuit, se poursuit durant la nuit).

Et les Parlementaires ont voté l’interruption définitive de la séance devant un ministre de la santé, Olivier Véran, interloqué !  Les députés de la majorité En marche étaient insuffisamment présents pour contrecarrer l’opposition….

Demain, la Conférence décidera d’un nouveau calendrier pour les débats de ce projet de Loi considéré comme très important: pour la majorité, il s’agit de la validation du pass vaccinal censé apporter une contribution au développement de la vaccination.
Pour les opposants – qui ont répété régulièrement que les taux de vaccination ayant atteint plus de 90% dans la plupart des départements le pass vaccinal n’apporterait rien de plus – il s’agit de s’opposer à une tournure liberticide de la part du Gouvernement.

Alors, certes, le report ne sera que de 24 heures, mais il ne permettra pas à Olivier Véran de suivre son calendrier qui comportait notamment une première information devant le Sénat en fin d’après-midi demain.

On notera que plusieurs députés ont fustigé l’arrogance, le comportement, l’assurance du ministre de la santé, alors qu’il n’avait fait, selon eux, que se tromper depuis le début de la pandémie.
D’autres l’ont traité de menteur sur une bonne demi-douzaine de sujets et dossiers, et ont considéré les dernières mesures (pas de repas dans les trains, café assis etc…) comme insignifiantes au regard des enjeux.

Le report n’est pas un hasard; il est consécutif à un refus systématique de toutes les propositions insérées dans les amendements – comme les systèmes d’épuration d’air – ou l’absence de réponse du ministre sur la nécessité de vacciner les adolescents alors qu’ils ne sont pas susceptibles de faire des formes graves.
Ce comportement de refus permanent – ministre, Rapporteur de la loi – avec une certaine condescendance nous ont paru plus prégnant qu’un quelconque motif électoral.

Nul doute que le ministre Olivier Véran vitupérera contre l’opposition et l’accusera de ralentir une décision souhaitée par le Gouvernement face au nouveau variant.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

Vendée France Santé. Bruno Retailleau pour une Commission d’enquête sur l’hôpital et le système de santé français (Rédaction Les Sables-d’olonne)

 




 

Proposition de résolution de Bruno Retailleau et les membres du groupe Les Républicains, apparentés et rattachés, Sénatrices et Sénateurs
tendant à créer une commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France

La situation médicale extrêmement préoccupante dont souffre la Vendée n’est en effet pas un cas à part. Opérations déprogrammées, délais de rendez-vous de plus en plus longs, manque de personnels soignants, manque d’argent alors que nos dépenses de santé sont parmi les plus élevées des pays occidentaux…

La médecine française est à bout de souffle, dans les hôpitaux, mais aussi dans les cabinets de médecins, en ville et dans les zones rurales où les déserts médicaux se multiplient.

En résumé, France n’est plus en état de proposer à l’ensemble de sa population les moyens de rester en bonne santé et d’avoir un accès à une offre de soins normale.

C’est pourquoi, à la demande de Bruno Retailleau, la commission d’enquête du Sénat va ausculter les nombreux dysfonctionnements du système médical pour proposer une refonte globale du modèle français.

(La proposition de résolution a été envoyée à la commission des affaires sociales.)

« Les mesurettes ne serviront à rien, c’est une révolution médicale dont la France a besoin, d’autant plus que les risques épidémiques se multiplient et que les caisses de l’Etat sont vides.

Il s’agira pour les sénateurs et les sénatrices de définir les conditions pour trouver de nouvelles formes de financement, débureaucratiser l’hôpital, mieux répartir l’équilibre entre la médecine publique et la médecine privée, améliorer la rémunération des soignants, adapter la formation des étudiants et attirer des médecins dans les déserts médicaux. Un objectif : que l’efficacité et la proximité deviennent les nouveaux piliers du système de soins français » a déclaré Bruno Retailleau

 

Exposé des motifs de la proposition de résolution déposée:

Mesdames, Messieurs,

Aujourd’hui, l’objectif prioritaire de tout système de santé doit être un accès à la santé pour tous, autour de deux axes : le maintien en bonne santé de la population et l’accès aux meilleurs soins pour tous.

Depuis plusieurs mois, sous l’effet de l’épidémie de Covid-19, les projecteurs sont braqués sur les tensions rencontrées à l’hôpital public. En réalité, cette mise sous tension a de multiples origines : managériales, organisationnelles, financières et la réponse apportée à chaque crise ne s’est faite qu’à travers une succession de plans d’urgence ou de plans de soutien ponctuels sans qu’aucune réforme structurelle ou globale n’ait été proposée.

La santé vit en France sur un modèle à bout de souffle. La crise que traverse l’hôpital public n’est qu’un des symptômes d’une crise qui touche l’ensemble de la santé en France. L’accès aux soins est devenu de plus en plus difficile depuis plusieurs années : carence en personnel soignant, soins déprogrammés à l’hôpital, délai d’attente de plus en plus long pour avoir un rendez-vous en médecine de ville sur l’ensemble de notre territoire, difficultés à trouver un médecin généraliste référent et les déserts médicaux en progression constante.

Notre système de santé est désorganisé, suradministré et géré depuis des décennies dans une logique d’intégration publique. Ajoutons qu’il n’est plus correctement adapté à la gestion d’un risque santé qui évolue et qui est désormais caractérisé par les pathologies chroniques et des nouvelles technologies favorisant une prise en charge en ambulatoire.

Ce constat est d’autant plus alarmant que les dépenses de santé en France sont plus élevées de deux points de PIB que la moyenne des pays de l’OCDE, sans produire un résultat sanitaire plus satisfaisant. Le déficit des comptes de la sécurité sociale est chronique faisant de la gestion de la pénurie une des variables d’ajustement de la politique de santé en France.

Faute d’adaptation structurelle et de réflexion globale sur son organisation et son financement, notre système de santé n’est non seulement pas préparé à la triple transition démographique, épidémiologique et technologique auquel il doit faire face mais il se dégrade. La situation difficile des hôpitaux publics ne peut évoluer positivement et durablement sans qu’une réflexion sur l’ensemble du système de santé ne soit menée qui concerne, notamment, les questions liées à la formation et à la rémunération des personnels de santé, au financement de la santé, à la gouvernance des établissements de soins, à l’organisation de la permanence des soins et à la place respective du public et du privé.

Il apparaît donc essentiel de mener une réflexion approfondie et globale pour identifier les causes des nombreux dysfonctionnements de notre système de santé. Sur la base de ce constat, les propositions devront avoir pour objectif d’améliorer l’accès aux soins dans un souci de proximité et de rationalisation des coûts : elles devront répondre aux difficultés que connaît l’hôpital (en particulier la situation des personnels soignants et la place de l’université et de la recherche dans l’hôpital) ; elles devront assurer une répartition efficace des missions et des rôles entre médecine publique et médecine privée.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. FLASH Les Hôpitaux de Vendée actuellement en forte tension !

 




 

Communiqué

Situation de forte tension dans les hôpitaux vendéens
Les établissements publics de santé vendéens (CHD Vendée, CH Loire Vendée Océan, CH Côte de Lumière et CH Fontenay le Comte) sont confrontés à une très forte tension sur leurs services d’urgence en raison d’une pénurie de médecins urgentistes et d’un niveau d’activité élevé.

Progression du Covid
A cette situation de tension vient s’ajouter la progression de l’épidémie de Covid dans le département. Dans ce contexte très difficile, les établissements sont contraints d’adapter leur fonctionnement afin de garantir la prise en charge de la population.

Réorganisation de la prise en charge des urgences sur le territoire
Les établissements doivent actuellement faire face à un déficit de médecins urgentistes (en lien avec la pénurie nationale) ainsi qu’à des difficultés pour recruter des médecins remplaçants, ce qui les amènent à réorganiser la prise en charge des urgences sur le territoire.

Un travail conjoint avec l’Agence Régionale de Santé, les élus, les établissements privés, la médecine de ville et les autres partenaires participant à la prise en charge des urgences est réalisé pour garantir l’accès aux soins d’urgence.
En fonction de la situation et de l’état de santé du patient et pour limiter les durées d’attente, les médecins urgentistes peuvent être amenés à réorienter les patients vers d’autres structures d’urgences.

Champ des territoires d’intervention des SMUR
Par ailleurs, les territoires d’intervention des SMUR peuvent également être réorganisés en cas de fermeture d’un SMUR afin qu’une réponse soit toujours apportée à l’urgence vitale.

Forte sollicitation des services d’urgences et des services d’hospitalisation
La période actuelle des vacances scolaires majore la sollicitation des services d’urgence et consécutivement celle des services d’hospitalisation qui doivent également adapter leurs organisations pour pouvoir prendre en charge les patients.
Le nombre de passages par jour a augmenté de façon importante ces derniers jours.
On enregistrait le 25 octobre dernier 325 passages aux urgences du CHD Vendée (La Roche sur Yon, Montaigu, Luçon), en hausse de 16% par rapport à 2020 à la même date.

Situation Covid vendéenne
L’augmentation très rapide des taux de positivité et d’incidence en Vendée, et plus particulièrement pour ce qui concerne la population âgée de plus de 65 ans, dont les taux sont respectivement de 6,8 % et de 190, doivent inviter la population à la plus grande vigilance en matière de respect des gestes barrières et des mesures de prévention.
Le nombre de patients Covid+ hospitalisés est en augmentation constante depuis début octobre :
au CHD Vendée, on compte aujourd’hui plus de 20 malades Covid+ hospitalisés, dont plus de la moitié dans le service de réanimation.

Rappels importants à la population
Afin de diminuer la pression sur le système hospitalier vendéen, la population est invitée à :
– privilégier le recours au médecin traitant pour les besoins en soins qui ne relèvent pas de la médecine d’urgence ;
– contacter le 116 117 avant de se présenter aux urgences ;
– contacter directement le centre 15 en cas d’urgence ;
– respecter les gestes barrières : port du masque, friction de gel hydro-alcoolique, distanciation.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

Note: la mise en gras relève de notre rédaction.

 




Les Sables-d’Olonne Vendée. Situation médicale et Urgences: des médecins salariés en appui

 




 

Situation médicale en Vendée
La situation médicale en Vendée est très préoccupante. À plusieurs reprises de nombreux élus Vendéens, à commencer par Alain Leboeuf, le président du Département et Antoine Chéreau, le président du Centre Hospitalier Départemental, s’en sont émus.

Une délégation vendéenne auprès du ministre de la Santé
Au cours d’une réunion sollicitée auprès d’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, une délégation vendéenne composée de Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, Alain Leboeuf, président du Conseil départemental de Vendée, Antoine Chéreau, président du CHD, et Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, a demandé que le ministère de la Santé prenne en compte les besoins des Vendéens en matière de santé.

Situation des services d’Urgences
Le sujet principal d’inquiétude est la situation des Urgences, avec des services qui ne sont plus assurés de manière satisfaisante sur plusieurs sites comme ceux de Luçon, Montaigu ou encore Les Sables d’Olonne.

Sur ce point, le ministère a pris deux engagements :
– garantir le maillage et la pérennité des 7 services d’urgence que compte actuellement le département (La Roche-sur-Yon, Montaigu, Luçon, Les Sables d’Olonne, Fontenay-le-Comte, Challans ainsi que la clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon) ;
– accompagner, y compris financièrement, la mise en place expérimentale de centres de soins non programmés.

Ces centres de soins, répartis sur l’ensemble du territoire vendéen, emploieront des médecins salariés financés par l’Etat via l’hôpital.
Ces médceins salariés prendront en charge les consultations sans rendez-vous et les soins de premier recours.
Ils soulageront ainsi les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers.

Par ailleurs, les élus vendéens ont souligné le besoin essentiel de pouvoir déroger au zonage de médecine générale – sans le remettre en cause – lorsque des circonstances exceptionnelles l’exigent, à l’image de la situation rencontrée actuellement par la commune de Coëx.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais