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Les Sables d’Olonne Vendée. Urgences hôpital: la rencontre Olivier Véran Yannick Moreau n’aura pas lieu…

Les Sables d’Olonne Vendée. Urgences hôpital: la rencontre Olivier Véran Yannick Moreau n’aura pas lieu…

A l’approche de l’élection présidentielle, la visite du ministre de la Santé Olivier Véran – qui vient de nous être confirmée par la Préfecture – pour inaugurer un « Centre des soins non programmés », palliatif à la dégradation généralisée du système de santé, irrite particulièrement le maire des Sables d’Olonne Yannick Moreau.

Il condamne, dans un communiqué qui vient d’être diffusé, une démarche purement électoraliste et entend, par son absence programmée lors de cette visite, dénoncer l’état sanitaire en Vendée et plus particulièrement aux Sables d’Olonne alors que la santé publique est une prérogative de l’Etat.

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Publiez vos annonces légales sur la Vendée:
https://www.lereportersablais.com/annoncesjudiciairesetlegales/
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Communiqué de Yannick Moreau

« La visite du Ministre de la Santé aux Sables d’Olonne lundi prochain au prétexte de « l’inauguration du centre de soins non programmés » (selon les termes du courriel préfectoral du 10 mars) est une triste manœuvre électorale, particulièrement déconnectée de la réalité sanitaire préoccupante que traverse notre hôpital local et son service des urgences.

Au lieu de venir faire un déplacement électoral pour soutenir les candidatures du Président de la République et du député LREM sortant, M. Véran ferait mieux de mobiliser son énergie pour le sauvetage de l’hôpital public et des urgences de notre agglomération de 55.000 habitants l’hiver et 250.000 l’été. Dois-je rappeler ici que la santé publique est de la responsabilité et de la compétence de l’Etat et du Gouvernement.

Le bateau de nos urgences coule et le ministre choisit de venir faire du tourisme électoral à 30 jours des élections présidentielles.

Plutôt que de venir ici à grands renforts de journalistes et de caméras, le ministre de la santé ferait mieux de travailler discrètement et efficacement au sauvetage du SMUR et de nos urgences qui sont en grande souffrance et qui, au moment où j’écris ces lignes, ne sont pas en mesure de fonctionner sereinement ce week-end, voire même de rester ouverts.

Le centre de soins non programmés des Sables d’Olonne est une initiative locale très positive, fruit d’une coopération spontanée exemplaire entre la CPTS, la ville et l’ARS. Il est soutenu financièrement par la ville des Sables d’Olonne et par l’Etat. Il mérite mieux que la mobilisation de la caravane électorale de M. Macron.

Les Sablais et les Vendéens ne seront pas dupes de la nature clairement électoraliste de ce déplacement de campagne présidentielle financé sur le budget public du ministère de la Santé. Ils comprendront dès lors que je ne peux le cautionner, et encore moins y assister. »

Yannick MOREAU

Maire des Sables d’Olonne



Lire sur ce lien les détails sur les « Centres de soins non programmés »:
https://www.lereportersablais.com/les-sables-dolonne-vendee-urgences-medicales-le-dispositif-se-met-en-place-3/



L’avis du groupe d’opposition municipale « Les Sables, c’est vous »

Communiqué de presse
« Nous venons d’apprendre que Monsieur le Maire ne souhaite pas accueillir le Ministre de la santé, Olivier Véran, lors de sa venue aux Sables d’Olonne, lundi 14 mars 2022. Ce dernier est attendu pour l’ouverture du « Centre de soins non programmés ».
Il qualifie la venue du Ministre de « manœuvre électorale ».
Que devons-nous alors penser de la venue d’Eric Zemmour il y a quelques semaines ?
Une visite de courtoisie ? Lui a eu l’honneur d’être reçu en Mairie sur un tapis rouge tandis qu’il venait dans le cadre de sa campagne personnelle.
Olivier Véran vient mettre en lumière un équipement médical sablais, c’est un véritable coup de projecteur pour la ville. Nous déplorons que le premier magistrat de la ville n’assume pas ses responsabilités ».

Orlane Rozo-Lucas – LREM – Jacques Barreteau – LREM – Bruno Rivalland – Modem

Les Sables, c’est vous !


ET
Notre article sur les Urgences en Vendée de septembre 2021

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne Vendée. Le débat sur les Urgences et l’hôpital en pleine réanimation

Les Sables d’Olonne Vendée. Le débat sur les Urgences et l’hôpital en pleine réanimation

A l’approche de l’élection présidentielle, la visite du ministre de la Santé Olivier Véran pour inaugurer un « Centre des soins non programmés », palliatif à la dégradation généralisée du système de santé, irrite particulièrement le maire des Sables d’Olonne.

Il condamne, dans un communiqué qui vient d’être diffusé, une démarche purement électoraliste et entend, par son absence programmée lors de cette visite, dénoncer l’état sanitaire en Vendée et plus particulièrement aux Sables d’Olonne alors que la santé publique est une prérogative de l’Etat.

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Communiqué de Yannick Moreau

« La visite du Ministre de la Santé aux Sables d’Olonne lundi prochain au prétexte de « l’inauguration du centre de soins non programmés » (selon les termes du courriel préfectoral du 10 mars) est une triste manœuvre électorale, particulièrement déconnectée de la réalité sanitaire préoccupante que traverse notre hôpital local et son service des urgences.

Au lieu de venir faire un déplacement électoral pour soutenir les candidatures du Président de la République et du député LREM sortant, M. Véran ferait mieux de mobiliser son énergie pour le sauvetage de l’hôpital public et des urgences de notre agglomération de 55.000 habitants l’hiver et 250.000 l’été. Dois-je rappeler ici que la santé publique est de la responsabilité et de la compétence de l’Etat et du Gouvernement.

Le bateau de nos urgences coule et le ministre choisit de venir faire du tourisme électoral à 30 jours des élections présidentielles.

Plutôt que de venir ici à grands renforts de journalistes et de caméras, le ministre de la santé ferait mieux de travailler discrètement et efficacement au sauvetage du SMUR et de nos urgences qui sont en grande souffrance et qui, au moment où j’écris ces lignes, ne sont pas en mesure de fonctionner sereinement ce week-end, voire même de rester ouverts.

Le centre de soins non programmés des Sables d’Olonne est une initiative locale très positive, fruit d’une coopération spontanée exemplaire entre la CPTS, la ville et l’ARS. Il est soutenu financièrement par la ville des Sables d’Olonne et par l’Etat. Il mérite mieux que la mobilisation de la caravane électorale de M. Macron.

Les Sablais et les Vendéens ne seront pas dupes de la nature clairement électoraliste de ce déplacement de campagne présidentielle financé sur le budget public du ministère de la Santé. Ils comprendront dès lors que je ne peux le cautionner, et encore moins y assister. »

Yannick MOREAU

Maire des Sables d’Olonne



Lire sur ce lien les détails sur les « Centres de soins non programmés »:
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L’avis du groupe d’opposition municipale « Les Sables, c’est vous »

Communiqué de presse
« Nous venons d’apprendre que Monsieur le Maire ne souhaite pas accueillir le Ministre de la santé, Olivier Véran, lors de sa venue aux Sables d’Olonne, lundi 14 mars 2022. Ce dernier est attendu pour l’ouverture du « Centre de soins non programmés ».
Il qualifie la venue du Ministre de « manœuvre électorale ».
Que devons-nous alors penser de la venue d’Eric Zemmour il y a quelques semaines ?
Une visite de courtoisie ? Lui a eu l’honneur d’être reçu en Mairie sur un tapis rouge tandis qu’il venait dans le cadre de sa campagne personnelle.
Olivier Véran vient mettre en lumière un équipement médical sablais, c’est un véritable coup de projecteur pour la ville. Nous déplorons que le premier magistrat de la ville n’assume pas ses responsabilités ».

Orlane Rozo-Lucas – LREM – Jacques Barreteau – LREM – Bruno Rivalland – Modem

Les Sables, c’est vous !


ET
Notre article sur les Urgences en Vendée de septembre 2021

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne. VENDÉE Urgences médicales: le dispositif se met en place

 

 

 

 

Communiqué du Conseil départemental de la Vendée

Situation des urgences en Vendée

Le 29 octobre dernier, une délégation vendéenne composée de Bruno Retailleau, Sénateur, Alain Lebœuf, Président du Département, Antoine Chéreau, président du CHD et Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, rencontrait le Ministère des Solidarités et de la Santé pour demander la prise en compte des besoins des Vendéens en matière de santé, notamment sur le sujet de la situation des Urgences.

Le ministère avait pris deux engagements :
– Garantir le maillage et la pérennité des 7 services d’urgence que compte actuellement le département (La Roche-sur-Yon, Montaigu, Luçon, Les Sables d’Olonne, Fontenay- le-Comte, Challans ainsi que la clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon) ;
– Accompagner, y compris financièrement, la mise en place expérimentale de centres de soins non programmés.

Aussi, afin de définir les modalités concrètes du déploiement opérationnel de ces centres, le Président du Département, Alain Lebœuf, a réuni ce vendredi 19 novembre au Conseil départemental de la Vendée, le Président du CHD, Antoine Chéreau, le Directeur général des Hôpitaux de Vendée, Francis Saint-Hubert, le Directeur territorial de l’ARS, Etienne Le Maigat, les Présidents des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), ainsi que Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, pour une réunion de travail.

Ces centres, répartis sur l’ensemble du territoire vendéen, emploieront des médecins salariés financés par l’Etat via l’hôpital. Francis Saint-Hubert a insisté pour dire combien l’Hôpital serait facilitateur dans ce projet concerté. Ainsi, par le biais de conventions signées entre le CHD et les CPTS, le CHD assurera le salariat des médecins et sera un support juridique pour le transfert des financements entre l’Etat et les CPTS.

Etienne Le Maigat, a réaffirmé l’engagement financier de l’ARS et a annoncé pour la régulation de jour, indispensable au bon fonctionnement de ces centres de soins non programmés, un financement par l’ARS, à hauteur d’1 M€ dès le 1er janvier 2022. Chaque projet territorial de centre de soins non programmés bénéficiera d’un accompagnement financier de l’agence en conformité avec un cahier des charges en cours de stabilisation, a-t-il précisé.

Les centres de soins non programmés permettront de garantir aux Vendéens, notamment sans médecin traitant, un accès aux soins facilité et de soulager les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers. Des créneaux de consultations seront ouverts en fonction de l’organisation de chaque CPTS.

Une feuille de route et un calendrier précis ont été établis et partagés par chacun des acteurs afin de permettre l’ouverture des centres dans les meilleurs délais. Une prochaine réunion permettant d’évaluer les premiers déploiements de ces centres de soins, a été planifiée le 25 janvier prochain à l’Hôtel du Département.

Tous les acteurs présents se sont félicités de l’excellent esprit de la réunion et des avancées très concrètes qui en ont résulté.

Signé par:
Antoine Chéreau – Alain Lebœuf – Nicolas Chénéchaud – Francis Saint-Hubert – Etienne Le Maigat

 

 

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Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne. VENDÉE Urgences médicales: le dispositif se met en place

 

 

 

 

Communiqué du Conseil départemental de la Vendée

Situation des urgences en Vendée

Le 29 octobre dernier, une délégation vendéenne composée de Bruno Retailleau, Sénateur, Alain Lebœuf, Président du Département, Antoine Chéreau, président du CHD et Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, rencontrait le Ministère des Solidarités et de la Santé pour demander la prise en compte des besoins des Vendéens en matière de santé, notamment sur le sujet de la situation des Urgences.

Le ministère avait pris deux engagements :
– Garantir le maillage et la pérennité des 7 services d’urgence que compte actuellement le département (La Roche-sur-Yon, Montaigu, Luçon, Les Sables d’Olonne, Fontenay- le-Comte, Challans ainsi que la clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon) ;
– Accompagner, y compris financièrement, la mise en place expérimentale de centres de soins non programmés.

Aussi, afin de définir les modalités concrètes du déploiement opérationnel de ces centres, le Président du Département, Alain Lebœuf, a réuni ce vendredi 19 novembre au Conseil départemental de la Vendée, le Président du CHD, Antoine Chéreau, le Directeur général des Hôpitaux de Vendée, Francis Saint-Hubert, le Directeur territorial de l’ARS, Etienne Le Maigat, les Présidents des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), ainsi que Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, pour une réunion de travail.

Ces centres, répartis sur l’ensemble du territoire vendéen, emploieront des médecins salariés financés par l’Etat via l’hôpital. Francis Saint-Hubert a insisté pour dire combien l’Hôpital serait facilitateur dans ce projet concerté. Ainsi, par le biais de conventions signées entre le CHD et les CPTS, le CHD assurera le salariat des médecins et sera un support juridique pour le transfert des financements entre l’Etat et les CPTS.

Etienne Le Maigat, a réaffirmé l’engagement financier de l’ARS et a annoncé pour la régulation de jour, indispensable au bon fonctionnement de ces centres de soins non programmés, un financement par l’ARS, à hauteur d’1 M€ dès le 1er janvier 2022. Chaque projet territorial de centre de soins non programmés bénéficiera d’un accompagnement financier de l’agence en conformité avec un cahier des charges en cours de stabilisation, a-t-il précisé.

Les centres de soins non programmés permettront de garantir aux Vendéens, notamment sans médecin traitant, un accès aux soins facilité et de soulager les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers. Des créneaux de consultations seront ouverts en fonction de l’organisation de chaque CPTS.

Une feuille de route et un calendrier précis ont été établis et partagés par chacun des acteurs afin de permettre l’ouverture des centres dans les meilleurs délais. Une prochaine réunion permettant d’évaluer les premiers déploiements de ces centres de soins, a été planifiée le 25 janvier prochain à l’Hôtel du Département.

Tous les acteurs présents se sont félicités de l’excellent esprit de la réunion et des avancées très concrètes qui en ont résulté.

Signé par:
Antoine Chéreau – Alain Lebœuf – Nicolas Chénéchaud – Francis Saint-Hubert – Etienne Le Maigat

 

 

Le Reporter sablais

 



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Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. FLASH Les Hôpitaux de Vendée actuellement en forte tension !

 




 

Communiqué

Situation de forte tension dans les hôpitaux vendéens
Les établissements publics de santé vendéens (CHD Vendée, CH Loire Vendée Océan, CH Côte de Lumière et CH Fontenay le Comte) sont confrontés à une très forte tension sur leurs services d’urgence en raison d’une pénurie de médecins urgentistes et d’un niveau d’activité élevé.

Progression du Covid
A cette situation de tension vient s’ajouter la progression de l’épidémie de Covid dans le département. Dans ce contexte très difficile, les établissements sont contraints d’adapter leur fonctionnement afin de garantir la prise en charge de la population.

Réorganisation de la prise en charge des urgences sur le territoire
Les établissements doivent actuellement faire face à un déficit de médecins urgentistes (en lien avec la pénurie nationale) ainsi qu’à des difficultés pour recruter des médecins remplaçants, ce qui les amènent à réorganiser la prise en charge des urgences sur le territoire.

Un travail conjoint avec l’Agence Régionale de Santé, les élus, les établissements privés, la médecine de ville et les autres partenaires participant à la prise en charge des urgences est réalisé pour garantir l’accès aux soins d’urgence.
En fonction de la situation et de l’état de santé du patient et pour limiter les durées d’attente, les médecins urgentistes peuvent être amenés à réorienter les patients vers d’autres structures d’urgences.

Champ des territoires d’intervention des SMUR
Par ailleurs, les territoires d’intervention des SMUR peuvent également être réorganisés en cas de fermeture d’un SMUR afin qu’une réponse soit toujours apportée à l’urgence vitale.

Forte sollicitation des services d’urgences et des services d’hospitalisation
La période actuelle des vacances scolaires majore la sollicitation des services d’urgence et consécutivement celle des services d’hospitalisation qui doivent également adapter leurs organisations pour pouvoir prendre en charge les patients.
Le nombre de passages par jour a augmenté de façon importante ces derniers jours.
On enregistrait le 25 octobre dernier 325 passages aux urgences du CHD Vendée (La Roche sur Yon, Montaigu, Luçon), en hausse de 16% par rapport à 2020 à la même date.

Situation Covid vendéenne
L’augmentation très rapide des taux de positivité et d’incidence en Vendée, et plus particulièrement pour ce qui concerne la population âgée de plus de 65 ans, dont les taux sont respectivement de 6,8 % et de 190, doivent inviter la population à la plus grande vigilance en matière de respect des gestes barrières et des mesures de prévention.
Le nombre de patients Covid+ hospitalisés est en augmentation constante depuis début octobre :
au CHD Vendée, on compte aujourd’hui plus de 20 malades Covid+ hospitalisés, dont plus de la moitié dans le service de réanimation.

Rappels importants à la population
Afin de diminuer la pression sur le système hospitalier vendéen, la population est invitée à :
– privilégier le recours au médecin traitant pour les besoins en soins qui ne relèvent pas de la médecine d’urgence ;
– contacter le 116 117 avant de se présenter aux urgences ;
– contacter directement le centre 15 en cas d’urgence ;
– respecter les gestes barrières : port du masque, friction de gel hydro-alcoolique, distanciation.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

Note: la mise en gras relève de notre rédaction.

 




Les Sables d’Olonne. VENDÉE: la nécessaire réanimation des Urgences

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

La Roche-sur-Yon Vendée. Session du département: Alain Leboeuf met les points sur les i…. (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Session du département: Alain Leboeuf met les points sur les i….

Première session décentralisée – au sein du Collège Auguste et Jean Renoir à La Roche-sur-Yon – pour le nouveau président du Conseil départemental Alain Leboeuf.

Celle-ci s’est tenue hier lundi 20 septembre 2021.
Tout le monde avait une pensée pour Yves Auvinet qui a eu récemment des problèmes de santé.
Alain Leboeuf donna à l’assemblée quelques nouvelles optimistes à son sujet.

Alain Leboeuf a rappelé la vocation de ces séances décentralisées: un moyen de partager les travaux de la session avec les Vendéens, en dehors de l’hémicycle habituel de l’Hôtel du département.
Il ajouta qu’un délégué à l’économie avait été nommé en la personne de Luc Bouard car « même si on ne peut pas verser d’argent aux entreprises » (Note de la revue: les départements n’ont pas la prérogative économie) « il y a tout le reste: les routes, les infrastructures, la fibre optique, les collèges, les logements souhaités par les entreprises… »
(Note de la revue: Alain Leboeuf, par cette énumération, veut montrer que quels que soient les textes, le rôle et l’action du département l’amènent indirectement à s’impliquer dans les rouages de l’économie). 

 

Alain Leboeuf a ensuite poursuivi avec le dossier de la Transition écologique. Un vrai défi sur un dossier qui lui tient à coeur. Et il entend augmenter toutes les actions et les financements sur ce thème. Parmi les arguments qu’il citera, on notera que la Vendée est un département côtier et qu’il est particulièrement sensible au réchauffement climatique.
L’effet de serre, la qualité de l’eau sont également dans ses préoccupations. Et il veut continuer à soutenir comme il se doit Trivalis dans la gestion des emballages.
Et des investissements supplémentaires seront prévus afin de favoriser le développement de la mobilité décarbonée, de préserver les grands sites naturels du Département, aller plus loin dans la transition agricole et dans la reconquête de la qualité de l’eau.
En matière environnementale, une attention particulière sera portée au maintien de la biodiversité.
« L’eau c’est la vie, la biodiversité » a déclaré Alain Leboeuf. Et, sur une intervention d’Arnaud Charpentier, apprenant que seul 1% de l’eau était conservé, le reste allant se saliniser en mer, il s’est promis de faire évoluer ce pourcentage bien trop faible.

Alain Leboeuf, nouveau président du Conseil départemental, entend bouger et agir.
« On pourrait, dit-il reproduire les mêmes actions, pérenniser les choses sans faire bouger la Vendée ». En gros se reposer sur des lauriers.
« Ce serait dommage, poursuit-il. Je vous propose d’avancer. Il faut donner à la Vendée les conditions d’un avenir durable ».

Cette ouverture décentralisée de session se déroule dans une salle de sport, au sein du Collège Renoir.
Ce n’est pas un hasard. Alain Leboeuf va faire une annonce importante.
Avant de la dévoiler, il faut savoir que les élus du Conseil départemental de la Vendée ont toujours tenu à faire des efforts financiers importants en matière d’équipements scolaires.
C’est pour eux une sorte de devoir qu’ils tiennent à remplir envers les jeunes qui seront les décideurs de demain en Vendée. Yves Auvinet le rappelait souvent: il entendait donner aux jeunes Vendéens tous les outils et équipements nécessaires à leur formation.
Alain Leboeuf suit la même ligne. En ce 20 septembre 2021, voici ce qu’il indique à propos du Collège Renoir.
Le collège date des années 80. Il est actif mais connaît des difficultés car il n’est plus du tout adapté aux exigences de l’époque en matière d’équipements.
Alain Leboeuf rappelle que dans le Plan Collèges de 2026, il n’avait pas été oublié et il figurait au titre des réhabilitations prévues. Mais ajoute-t-il, cette réhabilitation entraînera des contraintes et les hypothèses proposées sont insatisfaisantes.
Il propose donc que le Collège Auguste et Jean Renoir soit intégralement reconstruit (NDLR: un vote du Conseil départemental devra approuver cette perspective à la fin de la semaine) « car il est nécessaire d’avoir un établissement fonctionnel. Pour cela, il ne faut pas de demi-mesure pour l’avenir des jeunes Vendéens, il faut faire un choix ambitieux. Si la Vendée est une terre de réussite, on le doit à ceux qui nous l’ont transmis. La transmission ! L’école est par essence ce lieu de transmission. « 
Demain – en fait ce sera en 2026…. – l’établissement Renoir sera devenu un collège du 21ème siècle.


La parole fut donnée aux deux conseillers départementaux du canton de La Roche-sur-Yon Sud, canton sur lequel avait lieu la session.
Christine Rambaud-Bossard et Luc Bouard apportèrent leur éclairage sur ce canton, ses évolutions et les projets le concernant.
Luc Bouard est intervenu, notamment, sur le dossier des étudiants.
La Roche-sur-Yon comptait 5000 étudiants en 2015, aujourd’hui 7123, et cela avec de multiples formations.
Mais, derrière ces chiffres qui pourraient paraître satisfaisants, quelque chose chagrine Luc Bouard.
« On ne peut pas continuer à avoir une 1ère année de filière à La Roche-sur-Yon, et perdre toute la matière grise car ces étudiants sont contraints ensuite de poursuivre leurs études à Nantes ou ailleurs! »
Il poursuit en indiquant qu’une offre complémentaire doit être proposée à ces étudiants afin de les maintenir en Vendée. « C’est à ce prix-là que l’on maintiendra des jeunes en Vendée » dit-il.

Plusieurs interventions eurent ensuite lieu par des Conseillers départementaux qui choisissent une question qui leur paraît essentielle.
Anne-Marie Coulon, présidente de l’ass. des maires de Vendée, est intervenue à propos des services d’urgence. Elle a dressé un tableau malheureusement très noir !
En donnant des exemples avec l’hôpital de Luçon qui effectue 15000 entrées, ou le Smur 5000 sorties.
Des acteurs qui n’ont plus les moyens humains pour traiter les demandes d’un bassin de vie de 70.000 habitants, et qui double l’été. Avec les problématiques que l’on peut imaginer pour les urgences vitales.
Tous les vendredis, des manifestations sont désormais organisées devant les services d’urgence.
Mais il n’y a pas que Luçon. C’est le même topo pour le Centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon. A Fontenay-le-Comte, on doit faire face à des réductions de services en raison du manque de personnels.
Florence Pineau, conseillère départementale pour le Canton des Sables d’Olonne, est également intervenue dans le même sens qu’Anne-Marie Coulon.
Aux urgences des Sables d’Olonne, durant sept journées environ sur le mois il n’y a qu’un seul médecin urgentiste au lieu des deux nécessaires la nuit. Et durant la saison estivale, ils ne sont parfois que deux au lieu des trois indispensables… Et elle ajoute qu’autrefois on pouvait trouver des intérimaires pour venir en appoint ce qui est désormais impossible. Où sont-ils ??
Anne-Marie Coulon s’est voulu ferme. Elle demande au président Alain Leboeuf qu’un rendez-vous soit prévu avec la direction de l’ARS car il devient impératif d’être entendu. Et elle sollicite aussi le président pour qu’une motion de soutien aux hôpitaux soit rédigée et votée lors de la session afin de faire avancer ce dossier des Urgences. Les Urgences de Luçondoivent pouvoir fonctionner 24h/24 et 7 jours sur 7.

Nicolas Chénéchaud, conseiller du canton des Sables d’Olonne est, lui, intervenu sur la démographie médicale. Il est chargé de s’occuper ici de ce dossier. Il a indiqué que la santé des Vendéens devait être une priorité et que, même s’il n’y avait pas de recettes miracles, certaines actions concrètes étaient duplicables: formation, installation ponctuelle d’internes pour découvrir le territoire etc…

Alain Leboeuf a repris la parole à propos de ce dossier des Urgences.
Et, on peut dire qu’il a mis les points sur les i à ce sujet ! (NDLR: rappellons que la santé est une prérogative de l’Etat).
« Je ne peux pas entendre qu’il manque des urgentistes la nuit, et cela même aux Sables d’Olonne !
Il n’est pas possible que la Vendée se retrouve aussi démunie ! On ne va pas se laisser faire…
La Vendée compte 700.000 habitants, et pour ce nombre combien de lits de réanimation ?? Quelqu’un peut-il faire une comparaison avec la moyenne nationale…!
Ça suffit ! lança Alain Leboeuf. « 
Il poursuit « Les Collectivités territoriales doivent toujours prendre en charge les défaillances de l’Etat ! Je le dis avec véhémence, la Vendée n’a pas le droit d’être punie comme ça ! »

Les investissements qui seront votés lors de la présente session sont d’un montant de 6,4 M€ accompagnés d’1,7 M€ de dépenses de fonctionnement.
Pour l’avenir de la Vendée. L’action sociale et caritative – le fer de lance des prérogatives des départements ne sera pas oublié, et pas davantage le patrimoine, le sport ou la voirie. Des sujets plus spécifiques seront aussi à l’honneur comme le cinéma (Festival international de La Roche-sur-Yon) ou la pêche.

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com