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Les Sables d’Olonne Vendée. VIDEO Olivier Véran: discussion à bâtons rompus sur la santé

Olivier Véran – Inauguration du Centre de soins non programmés: 2ème vidéo

Lundi 14 mars 2022, Olivier Véran à inauguré le Centre de soins non programmés très récemment installé aux Sables d’Olonne.
Face à l’engorgement des Urgences, a donc été mise en place une offre de soins intermédiaire entre le cabinet de ville et la structure d’urgence plus spécialisée.
Leur objectif est de conjuguer fluidité, proximité, rapidité et qualité des soins.

Pour ce Centre de soins non programmés des Sables d’Olonne, 17 médecins libéraux se sont engagés à raison de 4 heures par semaine. Il n’est pas prévu davantage pour chaque médecin afin de ne pas « dégarnir » les cabinets médicaux indépendants.
Les Centres de soins non programmés permettront de garantir aux Vendéens, notamment sans médecin traitant, un accès aux soins facilité et de soulager les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers.
Selon divers intervenants présents ce matin, cela devrait permettre de soulager d’environ 10 à 15% le service des Urgences des Sables d’Olonne.

Nouss avons traité de ce sujet dans un précédent article et avons diffusé alors une vidéo de fin de visite devant la presse, que nous remettons ci-dessous (Vidéo 1).

VIDEO 1

 

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VIDEO 2

Mais Olivier Véran est aussi intervenu sur d’autres sujets ou a écouté attentivement différents médecins ou interlocuteurs durant la visite. Des interventions avisées, des mises au point, des précisions non dénuées d’intérêt que nous avons pu enregistrées (Vidéo 2 ci-dessous).
En raison de son intérêt, nous avons laissé la vidéo brute. Il y est aussi beaucoup question du CPTS Littoral vendéen, qui est à l’origine de l’idée de création du Centre de soins non programmés.
Mais aussi des Urgences, déserts médicaux, numerus clausus, pénurie de médecins traitants, situation de Nantes en cas de transferts de médecins, régulation, attractivité du territoire, internes etc…
Passages estivaux: 150 à 180 patients par jour durant l’été !
Une discussion à bâtons rompus mais intéressante.
Bonne lecture.

 

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Les Sables d’Olonne Vendée. Olivier Véran: Inauguration du Centre de soins non programmés

Les Sables d’Olonne Vendée. Olivier Véran: Inauguration du Centre de soins non programmés

En ce lundi 14 mars 2022, Olivier Véran à inauguré le Centre de soins non programmés très récemment installé aux Sables d’Olonne.
Il s’agit de l’une des six installations prévues sur la Vendée en tant qu’expérimentation à destination des Vendéens afin d’améliorer la réponse aux soins non programmés.

Face à l’engorgement des Urgences, est donc mise en place une offre de soins intermédiaire entre le cabinet de ville et la structure d’urgence plus spécialisée.
Leur objectif est de conjuguer fluidité, proximité, rapidité et qualité des soins.
L’accès se fait via la régulation en téléphonant au 116 117.

Cette mise en place, dont le financement est actuellement prévu pour un an, le temps de l’expérimentation, et que les élus souhaitent pérenniser, fait suite aux démarches d’une délégation vendéenne composée de Bruno Retailleau, Sénateur, Alain Lebœuf, Président du Département, Antoine Chéreau, président du CHD et Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, qui avait rencontré le Ministère des Solidarités et de la Santé pour demander la prise en compte des besoins des Vendéens en matière de santé, notamment sur le sujet de la situation des Urgences.

Le ministère avait alors pris deux engagements :
– Garantir le maillage et la pérennité des 7 services d’urgence que compte actuellement le département (La Roche-sur-Yon, Montaigu, Luçon, Les Sables d’Olonne, Fontenay- le-Comte, Challans ainsi que la clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon) ;
– Accompagner, y compris financièrement, la mise en place expérimentale de centres de soins non programmés.

Aujourd’hui, Olivier Véran est donc venu inaugurer l’un des Centres de soins non programmés, celui des Sables d’Olonne.
Le Centre de soin sera co-organisé avec la Communauté Professionnele territoriale de santé (CPTS) du Littoral vendéen (de Longeville jusqu’à Bretignolles-sur-Mer y compris des communes de rétro-littoral proche).
La mission de la CPTS est de développer l’accès aux soins et d’améliorer les parcours de soins et de santé.

Ces Centres de soins non programmés, répartis sur l’ensemble du territoire vendéen, emploieront des médecins, salariés pour le nombre d’heures prévues chaque semaine, par financement de l’Etat via l’hôpital.
Par le biais de conventions signées entre le Centre Hospitalier Départemental et les CPTS, le CHD assurera le salariat des médecins et sera un support juridique pour le transfert des financements entre l’Etat et les CPTS.
L’ARS s’est engagé financièrement pour la régulation de jour à hauteur d’1 M€.

Pour ce Centre de soins non programmés des Sables d’Olonne, 17 médecins libéraux se sont engagés à raison de 4 heures par semaine. Il n’est pas prévu davantage pour chaque médecin afin de ne pas « dégarnir » les cabinets médicaux indépendants.
Les Centres de soins non programmés permettront de garantir aux Vendéens, notamment sans médecin traitant, un accès aux soins facilité et de soulager les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers.
Selon divers intervenants présents ce matin, cela devrait permettre de soulager d’environ 10 à 15% le service des Urgences des Sables d’Olonne.

Ci-dessous Vidéos version courte et version longue

Vidéo version courte

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Vidéo version longue

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Les Sables d’Olonne Vendée. Visite d’Olivier Véran: la colère du Maire…

Les Sables d’Olonne Vendée. Urgences hôpital: la rencontre Olivier Véran Yannick Moreau n’aura pas lieu…

Complément

Dans un nouveau communiqué, en date du samedi 12 mars 2022, le maire des Sables d’Olonne Yannick Moreau réitère ses griefs envers le ministre de la santé, Olivier Véran.

Il maintient que « la visite de Monsieur Olivier VÉRAN aux Sables d’Olonne lundi est purement électorale », ajoutant que « le rôle d’un ministre de la santé ne se limite pas à couper un ruban pour un service de « soins non programmés » ».

Estimant sans doute que le ministre tire la couverture à lui… il indique, de manière très explicite, que le Centre de soins non programmés a été « porté par la dynamique communauté médicale locale (CPTS), la ville des Sables d’Olonne, l’Etat, le sénateur Retailleau avec le soutien appuyé du département de la Vendée ».

On sent le maire choqué par le fait que le ministre n’ait pas prévu de « prendre le temps de rencontrer et d’écouter les personnels de l’hôpital public situé à seulement quelques mètres de là ».
(Note de la revue: la programmation diffusée par la Préfecture fait mention d’une rencontre du ministre avec les personnels soignants mobilisés pour assurer la permanence des soins du territoire, et dans le déroulé mention d’échanges avec les soignants au sein du Centre de soins non programmés, situé à 200m de l’hôpital).
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Après avoir rappelé l’importance de l’hôpital des Sables d’Olonne: « L’hôpital est central dans l’offre de soins locale. Le bon fonctionnement de ses services et particulièrement de ses urgences est vital pour nous »,
le Maire est revenu sur les aspects électoraux:
« Je suis choqué qu’un ministre de la santé fasse campagne pour Monsieur Macron et pour le député sortant avec l’argent public du ministère, le tout sans prendre le temps de rencontrer, d’écouter et

de soutenir les soignants de notre hôpital des Sables d’Olonne. »

De son côté, lors de la session du département, son président Alain Leboeuf, s’il se satisfait de la mis en place des centres de soins non programmés – 6 prévus en Vendée – a déclaré qu’il espérait que la prise en charge financière par l’Etat ne se limite pas à une année – comme le prévoit à ce jour le projet – mais soit pérennisée.

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A l’approche de l’élection présidentielle, la visite du ministre de la Santé Olivier Véran – qui vient de nous être confirmée par la Préfecture – pour inaugurer un « Centre des soins non programmés », palliatif à la dégradation généralisée du système de santé, irrite particulièrement le maire des Sables d’Olonne Yannick Moreau.

Il condamne, dans un communiqué qui vient d’être diffusé, une démarche purement électoraliste et entend, par son absence programmée lors de cette visite, dénoncer l’état sanitaire en Vendée et plus particulièrement aux Sables d’Olonne alors que la santé publique est une prérogative de l’Etat.

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Communiqué de Yannick Moreau

« La visite du Ministre de la Santé aux Sables d’Olonne lundi prochain au prétexte de « l’inauguration du centre de soins non programmés » (selon les termes du courriel préfectoral du 10 mars) est une triste manœuvre électorale, particulièrement déconnectée de la réalité sanitaire préoccupante que traverse notre hôpital local et son service des urgences.

Au lieu de venir faire un déplacement électoral pour soutenir les candidatures du Président de la République et du député LREM sortant, M. Véran ferait mieux de mobiliser son énergie pour le sauvetage de l’hôpital public et des urgences de notre agglomération de 55.000 habitants l’hiver et 250.000 l’été. Dois-je rappeler ici que la santé publique est de la responsabilité et de la compétence de l’Etat et du Gouvernement.

Le bateau de nos urgences coule et le ministre choisit de venir faire du tourisme électoral à 30 jours des élections présidentielles.

Plutôt que de venir ici à grands renforts de journalistes et de caméras, le ministre de la santé ferait mieux de travailler discrètement et efficacement au sauvetage du SMUR et de nos urgences qui sont en grande souffrance et qui, au moment où j’écris ces lignes, ne sont pas en mesure de fonctionner sereinement ce week-end, voire même de rester ouverts.

Le centre de soins non programmés des Sables d’Olonne est une initiative locale très positive, fruit d’une coopération spontanée exemplaire entre la CPTS, la ville et l’ARS. Il est soutenu financièrement par la ville des Sables d’Olonne et par l’Etat. Il mérite mieux que la mobilisation de la caravane électorale de M. Macron.

Les Sablais et les Vendéens ne seront pas dupes de la nature clairement électoraliste de ce déplacement de campagne présidentielle financé sur le budget public du ministère de la Santé. Ils comprendront dès lors que je ne peux le cautionner, et encore moins y assister. »

Yannick MOREAU

Maire des Sables d’Olonne



Notre article sur les « Centres de soins non programmés »:

https://www.lereportersablais.com/les-sables-dolonne-vendee-urgences-medicales-le-dispositif-se-met-en-place-3/



Notre article de septembre 2021

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne Vendée. Urgences hôpital: la rencontre Olivier Véran Yannick Moreau n’aura pas lieu…

Les Sables d’Olonne Vendée. Urgences hôpital: la rencontre Olivier Véran Yannick Moreau n’aura pas lieu…

A l’approche de l’élection présidentielle, la visite du ministre de la Santé Olivier Véran – qui vient de nous être confirmée par la Préfecture – pour inaugurer un « Centre des soins non programmés », palliatif à la dégradation généralisée du système de santé, irrite particulièrement le maire des Sables d’Olonne Yannick Moreau.

Il condamne, dans un communiqué qui vient d’être diffusé, une démarche purement électoraliste et entend, par son absence programmée lors de cette visite, dénoncer l’état sanitaire en Vendée et plus particulièrement aux Sables d’Olonne alors que la santé publique est une prérogative de l’Etat.

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Communiqué de Yannick Moreau

« La visite du Ministre de la Santé aux Sables d’Olonne lundi prochain au prétexte de « l’inauguration du centre de soins non programmés » (selon les termes du courriel préfectoral du 10 mars) est une triste manœuvre électorale, particulièrement déconnectée de la réalité sanitaire préoccupante que traverse notre hôpital local et son service des urgences.

Au lieu de venir faire un déplacement électoral pour soutenir les candidatures du Président de la République et du député LREM sortant, M. Véran ferait mieux de mobiliser son énergie pour le sauvetage de l’hôpital public et des urgences de notre agglomération de 55.000 habitants l’hiver et 250.000 l’été. Dois-je rappeler ici que la santé publique est de la responsabilité et de la compétence de l’Etat et du Gouvernement.

Le bateau de nos urgences coule et le ministre choisit de venir faire du tourisme électoral à 30 jours des élections présidentielles.

Plutôt que de venir ici à grands renforts de journalistes et de caméras, le ministre de la santé ferait mieux de travailler discrètement et efficacement au sauvetage du SMUR et de nos urgences qui sont en grande souffrance et qui, au moment où j’écris ces lignes, ne sont pas en mesure de fonctionner sereinement ce week-end, voire même de rester ouverts.

Le centre de soins non programmés des Sables d’Olonne est une initiative locale très positive, fruit d’une coopération spontanée exemplaire entre la CPTS, la ville et l’ARS. Il est soutenu financièrement par la ville des Sables d’Olonne et par l’Etat. Il mérite mieux que la mobilisation de la caravane électorale de M. Macron.

Les Sablais et les Vendéens ne seront pas dupes de la nature clairement électoraliste de ce déplacement de campagne présidentielle financé sur le budget public du ministère de la Santé. Ils comprendront dès lors que je ne peux le cautionner, et encore moins y assister. »

Yannick MOREAU

Maire des Sables d’Olonne



Lire sur ce lien les détails sur les « Centres de soins non programmés »:
https://www.lereportersablais.com/les-sables-dolonne-vendee-urgences-medicales-le-dispositif-se-met-en-place-3/



L’avis du groupe d’opposition municipale « Les Sables, c’est vous »

Communiqué de presse
« Nous venons d’apprendre que Monsieur le Maire ne souhaite pas accueillir le Ministre de la santé, Olivier Véran, lors de sa venue aux Sables d’Olonne, lundi 14 mars 2022. Ce dernier est attendu pour l’ouverture du « Centre de soins non programmés ».
Il qualifie la venue du Ministre de « manœuvre électorale ».
Que devons-nous alors penser de la venue d’Eric Zemmour il y a quelques semaines ?
Une visite de courtoisie ? Lui a eu l’honneur d’être reçu en Mairie sur un tapis rouge tandis qu’il venait dans le cadre de sa campagne personnelle.
Olivier Véran vient mettre en lumière un équipement médical sablais, c’est un véritable coup de projecteur pour la ville. Nous déplorons que le premier magistrat de la ville n’assume pas ses responsabilités ».

Orlane Rozo-Lucas – LREM – Jacques Barreteau – LREM – Bruno Rivalland – Modem

Les Sables, c’est vous !


ET
Notre article sur les Urgences en Vendée de septembre 2021

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne Vendée. Le débat sur les Urgences et l’hôpital en pleine réanimation

Les Sables d’Olonne Vendée. Le débat sur les Urgences et l’hôpital en pleine réanimation

A l’approche de l’élection présidentielle, la visite du ministre de la Santé Olivier Véran pour inaugurer un « Centre des soins non programmés », palliatif à la dégradation généralisée du système de santé, irrite particulièrement le maire des Sables d’Olonne.

Il condamne, dans un communiqué qui vient d’être diffusé, une démarche purement électoraliste et entend, par son absence programmée lors de cette visite, dénoncer l’état sanitaire en Vendée et plus particulièrement aux Sables d’Olonne alors que la santé publique est une prérogative de l’Etat.

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Publiez vos annonces légales sur la Vendée:
https://www.lereportersablais.com/annoncesjudiciairesetlegales/
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Annonces légales
 

Communiqué de Yannick Moreau

« La visite du Ministre de la Santé aux Sables d’Olonne lundi prochain au prétexte de « l’inauguration du centre de soins non programmés » (selon les termes du courriel préfectoral du 10 mars) est une triste manœuvre électorale, particulièrement déconnectée de la réalité sanitaire préoccupante que traverse notre hôpital local et son service des urgences.

Au lieu de venir faire un déplacement électoral pour soutenir les candidatures du Président de la République et du député LREM sortant, M. Véran ferait mieux de mobiliser son énergie pour le sauvetage de l’hôpital public et des urgences de notre agglomération de 55.000 habitants l’hiver et 250.000 l’été. Dois-je rappeler ici que la santé publique est de la responsabilité et de la compétence de l’Etat et du Gouvernement.

Le bateau de nos urgences coule et le ministre choisit de venir faire du tourisme électoral à 30 jours des élections présidentielles.

Plutôt que de venir ici à grands renforts de journalistes et de caméras, le ministre de la santé ferait mieux de travailler discrètement et efficacement au sauvetage du SMUR et de nos urgences qui sont en grande souffrance et qui, au moment où j’écris ces lignes, ne sont pas en mesure de fonctionner sereinement ce week-end, voire même de rester ouverts.

Le centre de soins non programmés des Sables d’Olonne est une initiative locale très positive, fruit d’une coopération spontanée exemplaire entre la CPTS, la ville et l’ARS. Il est soutenu financièrement par la ville des Sables d’Olonne et par l’Etat. Il mérite mieux que la mobilisation de la caravane électorale de M. Macron.

Les Sablais et les Vendéens ne seront pas dupes de la nature clairement électoraliste de ce déplacement de campagne présidentielle financé sur le budget public du ministère de la Santé. Ils comprendront dès lors que je ne peux le cautionner, et encore moins y assister. »

Yannick MOREAU

Maire des Sables d’Olonne



Lire sur ce lien les détails sur les « Centres de soins non programmés »:
https://www.lereportersablais.com/les-sables-dolonne-vendee-urgences-medicales-le-dispositif-se-met-en-place-3/



L’avis du groupe d’opposition municipale « Les Sables, c’est vous »

Communiqué de presse
« Nous venons d’apprendre que Monsieur le Maire ne souhaite pas accueillir le Ministre de la santé, Olivier Véran, lors de sa venue aux Sables d’Olonne, lundi 14 mars 2022. Ce dernier est attendu pour l’ouverture du « Centre de soins non programmés ».
Il qualifie la venue du Ministre de « manœuvre électorale ».
Que devons-nous alors penser de la venue d’Eric Zemmour il y a quelques semaines ?
Une visite de courtoisie ? Lui a eu l’honneur d’être reçu en Mairie sur un tapis rouge tandis qu’il venait dans le cadre de sa campagne personnelle.
Olivier Véran vient mettre en lumière un équipement médical sablais, c’est un véritable coup de projecteur pour la ville. Nous déplorons que le premier magistrat de la ville n’assume pas ses responsabilités ».

Orlane Rozo-Lucas – LREM – Jacques Barreteau – LREM – Bruno Rivalland – Modem

Les Sables, c’est vous !


ET
Notre article sur les Urgences en Vendée de septembre 2021

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne. VENDÉE Urgences médicales: le dispositif se met en place

 

 

 

 

Communiqué du Conseil départemental de la Vendée

Situation des urgences en Vendée

Le 29 octobre dernier, une délégation vendéenne composée de Bruno Retailleau, Sénateur, Alain Lebœuf, Président du Département, Antoine Chéreau, président du CHD et Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, rencontrait le Ministère des Solidarités et de la Santé pour demander la prise en compte des besoins des Vendéens en matière de santé, notamment sur le sujet de la situation des Urgences.

Le ministère avait pris deux engagements :
– Garantir le maillage et la pérennité des 7 services d’urgence que compte actuellement le département (La Roche-sur-Yon, Montaigu, Luçon, Les Sables d’Olonne, Fontenay- le-Comte, Challans ainsi que la clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon) ;
– Accompagner, y compris financièrement, la mise en place expérimentale de centres de soins non programmés.

Aussi, afin de définir les modalités concrètes du déploiement opérationnel de ces centres, le Président du Département, Alain Lebœuf, a réuni ce vendredi 19 novembre au Conseil départemental de la Vendée, le Président du CHD, Antoine Chéreau, le Directeur général des Hôpitaux de Vendée, Francis Saint-Hubert, le Directeur territorial de l’ARS, Etienne Le Maigat, les Présidents des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), ainsi que Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, pour une réunion de travail.

Ces centres, répartis sur l’ensemble du territoire vendéen, emploieront des médecins salariés financés par l’Etat via l’hôpital. Francis Saint-Hubert a insisté pour dire combien l’Hôpital serait facilitateur dans ce projet concerté. Ainsi, par le biais de conventions signées entre le CHD et les CPTS, le CHD assurera le salariat des médecins et sera un support juridique pour le transfert des financements entre l’Etat et les CPTS.

Etienne Le Maigat, a réaffirmé l’engagement financier de l’ARS et a annoncé pour la régulation de jour, indispensable au bon fonctionnement de ces centres de soins non programmés, un financement par l’ARS, à hauteur d’1 M€ dès le 1er janvier 2022. Chaque projet territorial de centre de soins non programmés bénéficiera d’un accompagnement financier de l’agence en conformité avec un cahier des charges en cours de stabilisation, a-t-il précisé.

Les centres de soins non programmés permettront de garantir aux Vendéens, notamment sans médecin traitant, un accès aux soins facilité et de soulager les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers. Des créneaux de consultations seront ouverts en fonction de l’organisation de chaque CPTS.

Une feuille de route et un calendrier précis ont été établis et partagés par chacun des acteurs afin de permettre l’ouverture des centres dans les meilleurs délais. Une prochaine réunion permettant d’évaluer les premiers déploiements de ces centres de soins, a été planifiée le 25 janvier prochain à l’Hôtel du Département.

Tous les acteurs présents se sont félicités de l’excellent esprit de la réunion et des avancées très concrètes qui en ont résulté.

Signé par:
Antoine Chéreau – Alain Lebœuf – Nicolas Chénéchaud – Francis Saint-Hubert – Etienne Le Maigat

 

 

Le Reporter sablais

 



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Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Les Sables d’Olonne. VENDÉE Urgences médicales: le dispositif se met en place

 

 

 

 

Communiqué du Conseil départemental de la Vendée

Situation des urgences en Vendée

Le 29 octobre dernier, une délégation vendéenne composée de Bruno Retailleau, Sénateur, Alain Lebœuf, Président du Département, Antoine Chéreau, président du CHD et Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, rencontrait le Ministère des Solidarités et de la Santé pour demander la prise en compte des besoins des Vendéens en matière de santé, notamment sur le sujet de la situation des Urgences.

Le ministère avait pris deux engagements :
– Garantir le maillage et la pérennité des 7 services d’urgence que compte actuellement le département (La Roche-sur-Yon, Montaigu, Luçon, Les Sables d’Olonne, Fontenay- le-Comte, Challans ainsi que la clinique Saint-Charles à La Roche-sur-Yon) ;
– Accompagner, y compris financièrement, la mise en place expérimentale de centres de soins non programmés.

Aussi, afin de définir les modalités concrètes du déploiement opérationnel de ces centres, le Président du Département, Alain Lebœuf, a réuni ce vendredi 19 novembre au Conseil départemental de la Vendée, le Président du CHD, Antoine Chéreau, le Directeur général des Hôpitaux de Vendée, Francis Saint-Hubert, le Directeur territorial de l’ARS, Etienne Le Maigat, les Présidents des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), ainsi que Nicolas Chénéchaud, Conseiller départemental délégué à la démographie médicale, pour une réunion de travail.

Ces centres, répartis sur l’ensemble du territoire vendéen, emploieront des médecins salariés financés par l’Etat via l’hôpital. Francis Saint-Hubert a insisté pour dire combien l’Hôpital serait facilitateur dans ce projet concerté. Ainsi, par le biais de conventions signées entre le CHD et les CPTS, le CHD assurera le salariat des médecins et sera un support juridique pour le transfert des financements entre l’Etat et les CPTS.

Etienne Le Maigat, a réaffirmé l’engagement financier de l’ARS et a annoncé pour la régulation de jour, indispensable au bon fonctionnement de ces centres de soins non programmés, un financement par l’ARS, à hauteur d’1 M€ dès le 1er janvier 2022. Chaque projet territorial de centre de soins non programmés bénéficiera d’un accompagnement financier de l’agence en conformité avec un cahier des charges en cours de stabilisation, a-t-il précisé.

Les centres de soins non programmés permettront de garantir aux Vendéens, notamment sans médecin traitant, un accès aux soins facilité et de soulager les médecins généralistes, souvent surchargés, ainsi que les services d’urgence des sites hospitaliers. Des créneaux de consultations seront ouverts en fonction de l’organisation de chaque CPTS.

Une feuille de route et un calendrier précis ont été établis et partagés par chacun des acteurs afin de permettre l’ouverture des centres dans les meilleurs délais. Une prochaine réunion permettant d’évaluer les premiers déploiements de ces centres de soins, a été planifiée le 25 janvier prochain à l’Hôtel du Département.

Tous les acteurs présents se sont félicités de l’excellent esprit de la réunion et des avancées très concrètes qui en ont résulté.

Signé par:
Antoine Chéreau – Alain Lebœuf – Nicolas Chénéchaud – Francis Saint-Hubert – Etienne Le Maigat

 

 

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Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui, 24 septembre 2021, avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

La Roche-sur-Yon Département Vendée. Qu’est-ce qui fait l’âme de la Vendée? (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Alain Leboeuf à propos de l’ADN de la Vendée

Du discours d’Alain Leboeuf élu Président du Conseil départemental le 1er juillet 2021, beaucoup n’auront retenu, par simplification, que les 7 défis qu’il s’était promis de réaliser.
Ce que nous avons, ici, appelé les travaux d’Hercule d’Alain Leboeuf.
(voir notre article / 35.000 visites: https://tinyurl.com/473akdpk )
« Une tâche immense à accomplir, mais la Vendée a tous les atouts pour relever ces défis ! »
Les rédacteur et orateur ne sont-ils pas trop présomptueux à propos de la Vendée ?
Ils déclarent « La Vendée n’est pas sur la défensive, elle est attractive et en mouvement ! Et notre force, nous la puisons dans un état d’esprit et des valeurs communes qui ont forgé ce que l’on appelle aujourd’hui « l’esprit vendéen ». Cet esprit vendéen qui a fait de la Vendée ce qu’elle est aujourd’hui ! »

Mais une autre partie du discours est symptomatique d’un état d’esprit, et apporte un éclairage politique, social, sociologique qui n’est pas dénué d’intérêt. Il y est question de l’ADN de la Vendée.

Suivons-les dans leur argumentation à propos de cet ADN, qui entend montrer combien la Vendée est un département pas comme les autres.

 



La Transmission – Rester fidèles à l’ADN de la Vendée
– Parmi les qualités et forces des Vendéens, sont mentionnées celles qui consistent à compter d’abord sur soi sans attendre les autres, à être volontariste dans les projets mais aussi à s’engager volontiers dans les projets des autres, à travailler en réseau et même à « chasser en meute », par instinct, à concilier liberté individuelle et sens du collectif sans jamais considérer ces qualités comme antinomiques, à conforter les solidarités naturelles de proximité tout en limitant au strict nécessaire les dispositifs sociaux, à défricher de nouvelles voies et à innover.

Le ton est donné: les Vendéens sont des entrepreneurs, volontaristes, qui usent de la solidarité sans jamais abuser des dispositifs sociaux. Si le terme utilisé de chasse en meute peut paraître excessif, on imagine qu’il n’a été utilisé que comme une image percutante permettant de révéler un état d’esprit.

Cet état d’esprit, poursuit Alain Leboeuf, qui « est un héritage de notre histoire, la grande, comme la petite. Celle des grands moments de l’épopée vendéenne, comme celle de nos bourgs et de nos villages qui a créé l’identité vendéenne. »

Le rédacteur, ici, n’a pas tort de faire référence aux autres départements. Car, des observateurs n’hésitent pas à considérer que dans bien des départements l’attachement patrimonial et historique est le même: « Certes, tous les départements tentend de faire vivre leur histoire à travers la richesse de leur patrimoine qu’ils préservent et valorisent ».
Mais pour lui, et le président Alain Leboeuf le suit pleinement, la Vendée a la chance « d’être animée par une identité forte qui fait la fierté et la cohésion de ses habitants! »

Une identité vendéenne que l’on doit faire vivre, animer, transmettre, car « c’est une exigence vitale, une impérieuse nécessité pour l’avenir du département de la Vendée. »

Alain Leboeuf fait alors référence à 5 caractéristiques de la Vendée
– la réussite de la Vendée prend racine dans une résilience;
– enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir;
– la Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante;
– la Vendée est intrinsèquement une terre d’initiativen d’engagement, de don de soir, de bénévolat;
– la Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels.

La réussite de la Vendée prend racine dans une résilience
« Sa singularité tient à son histoire, et notamment aux Guerres de Vendée. Cette page d’histoire ne résume pas la Vendée et pourtant, quoi qu’on en dise, cette période a joué un rôle particulier (…) que les historiens continuent à analyser.
Un enseignement: la Vendée a refusé l’enfermement victimaire, qui est l’un des maux de notre temps. Les générations précédentes ont ainsi construit une forme de résilience qui a forgé « l’esprit vendéen ». Résilience, parce que les souffrances ont été dépassées pour devenir une force ! » (…).

Enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir
La Vendée ne craint pas l’avenir mais le construit. Elle se projette, investit, expérimente. La preuve en est la multitude de projets qui voient le jour dans les domaines économique, associatif ou bien encore dans les collectivités.
Des projets qui ont du sens. Comment ne pas citer ces entreprises artisanales, PME familiales devenues au fil du temps de véritables fleurons industriels ? Le ciment décarboné d’Hoffmann à Bournezeau, ou bien cette première européenne qu’est le site Lhyfe à Bouin, pionnier dans la production d’hydrogène vert à l’échelle industrielle (…).
Oui, la Vendée aime innover, expérimenter, se réinventer (…) elle ose, elle prend son risque:
– elle ose quand elle rachète le Vendée Globe sous la présidence de Philippe de Villiers;
– elle ose quand elle dit oui, sous la présidence de Bruno Retailleau, à un parc éolien offshore pour parvenir à 50% de l’énegrgie électrique consommée ;
– elle ose quand, sous la présidence d’Yves Auvinet, elle fait le pari du volontarisme en choisissant un modèle exigeant pour l’accès au Très Haut Débit, partout et pour tous.
Ce cap du volontarisme, ce cap de l’audace doit être le nôtre dans tous les domaines, y compris dans l’innovation sociale, pour ceux que la vie a rendu vulnérables; pour les enfants, nous créerons des structures dédiées à l’accueil des fratries, nous réfléchirons à de nouvelles voies pour accélérer le retour sur le marché du travail des bénéficiaires du RSA. Je préférerai toujours favoriser l’accès des jeunes à un logement ou à un travail. Etendre le RSA à l’ensemble des 18-24 ans, ce n’est pas ça l’esprit vendéen !

La Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante
64% des Vendéens interrogés par l’Ifop se déclaraient favorables à ce que la Vendée devienne une Région à part entière en cas de rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Ce chiffre n’est pas une marque de défiance à l’égard de notre Région, il témoigne simplement de la force de notre sentiment d’appartenance !
Néammoins, la Vendée est aussi accueillante qu’elle est attachée à son identité. Cette ouverture, elle la doit sans doute à ses 250 km de côtes: on a toujours « l’histoire de sa géographie » pour reprendre la formule de Napoléon.
Ouverte aux influences extérieures par sa géographie côtière, la Vendée est de fait accessible à ces échanges économiques et culturels que les ports, lieux de passage et de brassage,  ont toujours favorisés.
Cette disposition de la Vendée à l’accueil n’est pas une affirmation assénée comme pour mieux nous en convaincre:
– 6000 personnes s’installent chaque année en vendée;
– 5 millions de vacanciers sont accueillis chaque année, faisant du tourisme le premier secteur économique du département (…).

La Vendée est intrinsèquement une terre d’initiative, d’engagement, de don de soi, de bénévolat
Mais les mentalités évoluent et les contraintes qui pèsent sur notre quotidien sont de plus en plus fortes.
« C’est donc un enjeu majeur pour l’avenir de notre département », souligne Alain Leboeuf. Au-delà des subventions que nous accordons, je souhaite que nous mettions l’accent sur la promotion du bénévolat et de l’engagement sous toutes ses formes.
Ce goût pour l’engagement est lié au civisme qui reste un pilier qu’il nous faudra conforter. Il ne s’agit pas uniquement de transmettre aux jeunes le sens de notre devise nationale ou le respect des institutions républicaines – c’est déjà baucoup – mais de leur faire prendre conscience de l’importance de l’engagement dans la société. Le civisme, c’est le citoyens conscient de ses devoirs. Nous mettrons à l’honneur les personnes investies. (…).

La Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels
Je pense:
– au Tour de France qui a sillonné notre département en 2018, à l’occasion du Grand Départ que le Conseil départemental a organisé;
– au Vendéspace qui accueille de grands sportifs et des artistes renommés;
– au Printemps du Livre de Montaigu, rendez-vous incontournable pour les auteurs et leurs lecteurs;
– aux festivals de musique dont certains sont connus et reconnus très au-delà de notre département;
– et bien sûr au Vendée Globe, notre « navire-amiral ». Tous les quatre ans la Vendée s’offre grace à lui une communication planétaire.
Ce cap des grands événements, nous le meintiendrons et nous le conforterons. De grands événements qui contribuent à forger notre vivre-ensemble et à conforter notre attractivité.

On le voit, le discours du président Alain Leboeuf sur la Vendée et son ADN a une consonnance proche d’un panégyrique. En toute logique pour une ouverture de session et le début d’un mandat.
Quel que soit l’ADN de la Vendée dont les caractéristiques ont été très justement énoncées, quels que soient les avancées, les lancements industriels, la progression du Très Haut Débit, la sacro-sainte solidarité et l’esprit entrepreneur etc… les faiblesses du département ne doivent pas être oubliées.
Elles ne lui sont pas propres, d’autres départements les subissent.
Mais elles sont, elles-aussi, bien ancrées dans l’ADN de la Vendée. On citera, notamment, un tourisme estival qui devient étouffant, et une cherté du logement – notamment sur le littoral – qui est un fléau pour les jeunes générations contraintes de s’exiler. Si quelques plans ou projets ont été initiés, le résultat reste modeste en la matière. Enfin, si le département fait des efforts conséquents en matière d’infrastructures routières, il est temps – quelles que soient les prérogatives des uns ou des autres – d’initier des études sur les transports de demain le long du littoral vendéen. L’enjeu est, là aussi, économique. Le Conseil départemental n’est-il un acteur de la vie quotidenne des Vendéens ?

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

Sources: extraits du discours d’Alain Leboeuf, président du Conseil départemental de la Vendée.
1er juillet 2021

 

La Roche-sur-Yon Département Vendée. Alain Leboeuf à propos de l’ADN de la Vendée (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Alain Leboeuf à propos de l’ADN de la Vendée

Du discours d’Alain Leboeuf élu Président du Conseil départemental le 1er juillet 2021, beaucoup n’auront retenu, par simplification, que les 7 défis qu’il s’était promis de réaliser.
Ce que nous avons, ici, appelé les travaux d’Hercule d’Alain Leboeuf.
(voir notre article / 35.000 visites: https://tinyurl.com/473akdpk )
« Une tâche immense à accomplir, mais la Vendée a tous les atouts pour relever ces défis ! »
Les rédacteur et orateur ne sont-ils pas trop présomptueux à propos de la Vendée ?
Ils déclarent « La Vendée n’est pas sur la défensive, elle est attractive et en mouvement ! Et notre force, nous la puisons dans un état d’esprit et des valeurs communes qui ont forgé ce que l’on appelle aujourd’hui « l’esprit vendéen ». Cet esprit vendéen qui a fait de la Vendée ce qu’elle est aujourd’hui ! »

Mais une autre partie du discours est symptomatique d’un état d’esprit, et apporte un éclairage politique, social, sociologique qui n’est pas dénué d’intérêt. Il y est question de l’ADN de la Vendée.

Suivons-les dans leur argumentation à propos de cet ADN, qui entend montrer combien la Vendée est un département pas comme les autres.

 



La Transmission – Rester fidèles à l’ADN de la Vendée
– Parmi les qualités et forces des Vendéens, sont mentionnées celles qui consistent à compter d’abord sur soi sans attendre les autres, à être volontariste dans les projets mais aussi à s’engager volontiers dans les projets des autres, à travailler en réseau et même à « chasser en meute », par instinct, à concilier liberté individuelle et sens du collectif sans jamais considérer ces qualités comme antinomiques, à conforter les solidarités naturelles de proximité tout en limitant au strict nécessaire les dispositifs sociaux, à défricher de nouvelles voies et à innover.

Le ton est donné: les Vendéens sont des entrepreneurs, volontaristes, qui usent de la solidarité sans jamais abuser des dispositifs sociaux. Si le terme utilisé de chasse en meute peut paraître excessif, on imagine qu’il n’a été utilisé que comme une image percutante permettant de révéler un état d’esprit.

Cet état d’esprit, poursuit Alain Leboeuf, qui « est un héritage de notre histoire, la grande, comme la petite. Celle des grands moments de l’épopée vendéenne, comme celle de nos bourgs et de nos villages qui a créé l’identité vendéenne. »

Le rédacteur, ici, n’a pas tort de faire référence aux autres départements. Car, des observateurs n’hésitent pas à considérer que dans bien des départements l’attachement patrimonial et historique est le même: « Certes, tous les départements tentend de faire vivre leur histoire à travers la richesse de leur patrimoine qu’ils préservent et valorisent ».
Mais pour lui, et le président Alain Leboeuf le suit pleinement, la Vendée a la chance « d’être animée par une identité forte qui fait la fierté et la cohésion de ses habitants! »

Une identité vendéenne que l’on doit faire vivre, animer, transmettre, car « c’est une exigence vitale, une impérieuse nécessité pour l’avenir du département de la Vendée. »

Alain Leboeuf fait alors référence à 5 caractéristiques de la Vendée
– la réussite de la Vendée prend racine dans une résilience;
– enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir;
– la Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante;
– la Vendée est intrinsèquement une terre d’initiativen d’engagement, de don de soir, de bénévolat;
– la Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels.

La réussite de la Vendée prend racine dans une résilience
« Sa singularité tient à son histoire, et notamment aux Guerres de Vendée. Cette page d’histoire ne résume pas la Vendée et pourtant, quoi qu’on en dise, cette période a joué un rôle particulier (…) que les historiens continuent à analyser.
Un enseignement: la Vendée a refusé l’enfermement victimaire, qui est l’un des maux de notre temps. Les générations précédentes ont ainsi construit une forme de résilience qui a forgé « l’esprit vendéen ». Résilience, parce que les souffrances ont été dépassées pour devenir une force ! » (…).

Enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir
La Vendée ne craint pas l’avenir mais le construit. Elle se projette, investit, expérimente. La preuve en est la multitude de projets qui voient le jour dans les domaines économique, associatif ou bien encore dans les collectivités.
Des projets qui ont du sens. Comment ne pas citer ces entreprises artisanales, PME familiales devenues au fil du temps de véritables fleurons industriels ? Le ciment décarboné d’Hoffmann à Bournezeau, ou bien cette première européenne qu’est le site Lhyfe à Bouin, pionnier dans la production d’hydrogène vert à l’échelle industrielle (…).
Oui, la Vendée aime innover, expérimenter, se réinventer (…) elle ose, elle prend son risque:
– elle ose quand elle rachète le Vendée Globe sous la présidence de Philippe de Villiers;
– elle ose quand elle dit oui, sous la présidence de Bruno Retailleau, à un parc éolien offshore pour parvenir à 50% de l’énegrgie électrique consommée ;
– elle ose quand, sous la présidence d’Yves Auvinet, elle fait le pari du volontarisme en choisissant un modèle exigeant pour l’accès au Très Haut Débit, partout et pour tous.
Ce cap du volontarisme, ce cap de l’audace doit être le nôtre dans tous les domaines, y compris dans l’innovation sociale, pour ceux que la vie a rendu vulnérables; pour les enfants, nous créerons des structures dédiées à l’accueil des fratries, nous réfléchirons à de nouvelles voies pour accélérer le retour sur le marché du travail des bénéficiaires du RSA. Je préférerai toujours favoriser l’accès des jeunes à un logement ou à un travail. Etendre le RSA à l’ensemble des 18-24 ans, ce n’est pas ça l’esprit vendéen !

La Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante
64% des Vendéens interrogés par l’Ifop se déclaraient favorables à ce que la Vendée devienne une Région à part entière en cas de rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Ce chiffre n’est pas une marque de défiance à l’égard de notre Région, il témoigne simplement de la force de notre sentiment d’appartenance !
Néammoins, la Vendée est aussi accueillante qu’elle est attachée à son identité. Cette ouverture, elle la doit sans doute à ses 250 km de côtes: on a toujours « l’histoire de sa géographie » pour reprendre la formule de Napoléon.
Ouverte aux influences extérieures par sa géographie côtière, la Vendée est de fait accessible à ces échanges économiques et culturels que les ports, lieux de passage et de brassage,  ont toujours favorisés.
Cette disposition de la Vendée à l’accueil n’est pas une affirmation assénée comme pour mieux nous en convaincre:
– 6000 personnes s’installent chaque année en vendée;
– 5 millions de vacanciers sont accueillis chaque année, faisant du tourisme le premier secteur économique du département (…).

La Vendée est intrinsèquement une terre d’initiative, d’engagement, de don de soi, de bénévolat
Mais les mentalités évoluent et les contraintes qui pèsent sur notre quotidien sont de plus en plus fortes.
« C’est donc un enjeu majeur pour l’avenir de notre département », souligne Alain Leboeuf. Au-delà des subventions que nous accordons, je souhaite que nous mettions l’accent sur la promotion du bénévolat et de l’engagement sous toutes ses formes.
Ce goût pour l’engagement est lié au civisme qui reste un pilier qu’il nous faudra conforter. Il ne s’agit pas uniquement de transmettre aux jeunes le sens de notre devise nationale ou le respect des institutions républicaines – c’est déjà baucoup – mais de leur faire prendre conscience de l’importance de l’engagement dans la société. Le civisme, c’est le citoyens conscient de ses devoirs. Nous mettrons à l’honneur les personnes investies. (…).

La Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels
Je pense:
– au Tour de France qui a sillonné notre département en 2018, à l’occasion du Grand Départ que le Conseil départemental a organisé;
– au Vendéspace qui accueille de grands sportifs et des artistes renommés;
– au Printemps du Livre de Montaigu, rendez-vous incontournable pour les auteurs et leurs lecteurs;
– aux festivals de musique dont certains sont connus et reconnus très au-delà de notre département;
– et bien sûr au Vendée Globe, notre « navire-amiral ». Tous les quatre ans la Vendée s’offre grace à lui une communication planétaire.
Ce cap des grands événements, nous le meintiendrons et nous le conforterons. De grands événements qui contribuent à forger notre vivre-ensemble et à conforter notre attractivité.

On le voit, le discours du président Alain Leboeuf sur la Vendée et son ADN a une consonnance proche d’un panégyrique. En toute logique pour une ouverture de session et le début d’un mandat.
Quel que soit l’ADN de la Vendée dont les caractéristiques ont été très justement énoncées, quels que soient les avancées, les lancements industriels, la progression du Très Haut Débit, la sacro-sainte solidarité et l’esprit entrepreneur etc… les faiblesses du département ne doivent pas être oubliées.
Elles ne lui sont pas propres, d’autres départements les subissent.
Mais elles sont, elles-aussi, bien ancrées dans l’ADN de la Vendée. On citera, notamment, un tourisme estival qui devient étouffant, et une cherté du logement – notamment sur le littoral – qui est un fléau pour les jeunes générations contraintes de s’exiler. Si quelques plans ou projets ont été initiés, le résultat reste modeste en la matière. Enfin, si le département fait des efforts conséquents en matière d’infrastructures routières, il est temps – quelles que soient les prérogatives des uns ou des autres – d’initier des études sur les transports de demain le long du littoral vendéen. L’enjeu est, là aussi, économique. Le Conseil départemental n’est-il un acteur de la vie quotidenne des Vendéens ?

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

Sources: extraits du discours d’Alain Leboeuf, président du Conseil départemental de la Vendée.
1er juillet 2021

 

Les Sables d’Olonne. VENDÉE: la nécessaire réanimation des Urgences

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com