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Vendée. Des nouvelles d’Yves Auvinet (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Mise à Jour

le 8 octobre 2021

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, nous a donné des nouvelles d’Yves Auvinet, son prédécesseur à la présidence du Conseil départemental.
Il a reçu d’Yves un sms, ce matin.
Il rentre chez lui après un séjour hospitalier. Pour l’instant il ne souhaite pas de contacts particuliers car il veut pouvoir se reposer.
Il est heureux d’être enfin de retour et de pouvoir reprendre sa vie au milieu des siens.

Des nouvelles réconfortantes.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais 



le 20 septembre 2021

Alain Leboeuf, président du Conseil départemental, vient de nous donner des nouvelles de son prédécesseur Yves Auvinet.

Après des journées délicates – rupture d’anévrisme – « Yves commence à aller mieux, les moments les plus délicats sont sans doute derrière lui » a indiqué Alain Leboeuf.

« Yves Auvinet est sorti du coma. L’avenir peut être plus serein, un optimisme est retrouvé» a-t-il ajouté aussi durant la session du département.

Notre rédaction lui souhaite un bon rétablissement.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. Libertés communales: le président du Sénat Gérard Larcher sur les terres vendéennes

Le président du Sénat Gérard Larcher sur les terres vendéennes

Le 1er octobre 2021, le président du Sénat Gérard Larcher s’est rendu en Vendée à l’invitation de la sénatrice et des sénateurs de la Vendée: Annick Billon, Bruno Retailleau et Didier Mandelli.

Par la Constitution, le Sénat représente les collectivités territoriales. Rien d’étonnant donc de voir Gérard Larcher hors de Paris: il en est, dit-il, à son 91ème déplacement depuis trois ans.
Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, en profite pour indiquer que Gérard Larcher est l’homme politique qui connaît le mieux le territoire français. Il connaît chaque département, souvent dans le détail, et il aime la Vendée. Comment pourrait-il en être autrement alors qu’il est présent en ce 1er octobre pour rencontrer des Vendéens, des élus – 250 maires -, pour visiter une entreprise vendéenne innovante et pour rencontrer la Fédération des chasseurs dans le Marais.
« C’est un amoureux non seulement de la France mais aussi des territoires de la France ! » précise Bruno Retailleau.

La tour Hoffmann Green – Vendée

Bruno Retailleau tenait absolument à ce que le président Larcher découvre l’entreprise Hoffmann Green à Bournezeau.
« Je voulais absolument que Gérard voit cette entreprise qui pour moi est le symbole de ce qu’est la transition écologique et de ce que l’on doit faire. Cette transition qui doit s’imprégner d’un esprit empreint du progrès scientifique. On doit faire confiance à la science plutôt que de se tourner vers des choses souvent pires que ce que l’on souhaite remplacer… ».
Une manière aussi de lui montrer combien la Vendée, dynamique, est une terre d’innovation.
Hoffmann Green, et sa tour de 70 mètres, impressionnent. L’entreprise, grâce à un concept novateur de ciment décarbonné permet de diviser par six le CO2 lors de la production de ciment.
Bruno Retailleau: « Voilà, il y a de l’espoir. Il faut arrêter avec la vision catastrophiste, anxieuse, culpabilisante, on peut positiver les choses. C’est comme ça qu’à mon avis on emmènera les gens vers cette transition, cette écologie qui est nécessaire. On sait maintenant que la responsabilité de l’homme est majeure. »

Gérard Larcher: « Dans mes déplacements, j’essaie d’aller à la rencontre d’associations, d’entreprises, d’acteurs divers… Ce que j’ai vu ce matin, chez Hoffmann Green m’a beaucoup impressionné: ici, dans ce terrtoire, en moins de 5 ans, on a pu partir d’un process, d’un concept pour arriver à une unité de production absolument exceptionnelle. Il y a donc en Vendée une forme d’état d’esprit qui arrive à transcender les difficultés normatives, les complexités administratives. »

Le président du Sénat poursuit: « Il y a bien sûr la dimension transition et écologie. Dans le débat que nous avons eu au Sénat sur le climat / résilience, nous avons eu 3 volontés: de faire du climat un enjeu majeur qui doit transcender mais ça ne peut pas être le porte-voix de l’économie de la décroissance, et ça ne peut pas non plus reposer sur une forme de taxation qui nous a conduit sur les ronds-points il y a 3 ans (NDLR: les gilets jaunes). Et donc c’est assez exemplaire ce que nous avons vu ce matin, au-delà du chef d’entreprise exceptionnel, chercheur, ingénieur, on a vu aussi des gens qui étaient des bâtisseurs, des compagnons qui étaient en train de construire une tour assez invraisemblable de 70 mètres et qui étaient fiers de la faire. Mon rôle c’est aussi de témoigner, quand on se pose des questions par rapport à l’emploi, par rapport aux métiers, d’apporter témoignage de cela. »

Le programme du président Larcher se déroule normalement; il sera d’abord au Conseil départemental de la Vendée pour rencontrer le nouveau président Alain Leboeuf – ancien député – et il poursuivra ensuite, durant l’après-midi, par une rencontre avec 250 maires vendéens. Le sujet en sera la décentralisation.

Didier Mandelli, Gérard Larcher, Bruno Retailleau – Vendée

Qui mieux que Bruno Retailleau pour parler d’une institution, le Conseil départemental, qu’il a dirigé, dont il connaît tous les rouages et au sein duquel, osons le dire, il a encore une forte influence au point d’apporter parfois son avis sur certaines orientations.
Il considère qu’en Vendée, plus que dans d’autres départements, cette institution départementale est importante, pour ne pas dire primordiale.
« On a une sorte de continuum entre la commune, qui représente la proximité, et l’unité et l’identité départementale qui est absolument fondamentale. »
Il en veut pour preuve, en se référant au passé, les grandes luttes solidaires où les Vendéens se retrouvent:
«On a connu par le passé des grandes luttes, dit-il, notamment pour l’obtention d’une autoroute en Vendée (ou les opposants politiques) Jacques Auxiette et Philippe de Villiers ont été capables de se réunir pour l’intérêt général. »

« Je souhaitais, ajoute-t-il, que (le président du sénat) Gérard Larcher puisse prendre le pouls de l’institution. »

Avec les chasseurs, il sera aussi question de pouls….
« On ira dans le marais notamment pour voir les travaux de la fédération des chasseurs en terme de biodiversité, d’avifaune, d’aménagement, parce que ce sont des acteurs de la biodiversité et, au Sénat, rien n’est pire que d’opposer les uns aux autres, de passer son temps à des guerres picrocholines* », précise Gérard Larcher.
« On a des acteurs sur le territoire qui sont, eux aussi, issus de la diversité et qu’il faut transformer en acteurs positifs d’où le sens de ma présence ce soir dans le marais. »
(*une guerre picrocholine est un conflit entre des institutions ou des individus, aux péripéties souvent burlesques et dont le motif apparaît obscur ou insignifiant. Guerre picrocholine:guerre opposant Picrochole à Grandgousier et à Gargantua dans Gargantua, roman de Rabelais).

Le président du Sénat considère-t-il les relations difficiles entre la justice et les politiques comme des guerres picrocholines ?
Il ne l’a pas mentionné ainsi. Mais, il n’a toutefois pas manqué d’annoncer qu’il serait prochainement à l’Ecole de la Magistrature:
« Il va bien falloir que l’on reprenne le dialogue entre la justice et la société politique mais aussi la société civile. Il y a très longtemps qu’un politique n’est pas allé à l’Ecole nationale de la Magistrature, ce qui est pour le moins paradoxal…déclara Gérard Larcher. Je m’y rendrai avec Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, de manière transpolitique. »

Et avec les maires, il sera plus précisément question des « Libertés communales. »
Le thème est d’actualité car l’an prochain sera fêté le 40ème anniversaire des premières lois de décentralisation. Une décentralisation qui aura laissé les convaincus de la première heure sur leur faim.
Bruno Retailleau fait partie de ceux qui reprochent à l’Etat sa façon de faire sur ce sujet: « Quand on se retourne pour regarder les réalisations, on voit bien que cette décentralisation n’a jamais vraiment été achevée et que l’appareil central de l’Etat n’a eu de cesse de pratiquer une recentralisation rampante! »

Libertés communales, décentralisation, territoires…
« Pour autant, on a besoin de l’Etat » lâche Bruno Retailleau. La phrase est courte, brève, tranchée, comme s’il voulait limiter le rôle de l’Etat à l’essentiel, et seulement à l’essentiel, les tâches régaliennes.

Le déroulé sur les contraintes pesant sur les communes est plus long, et s’appuie sur de fortes convictions, comme le ferait un avocat durant sa plaidoirie.
« Cet après-midi on a une réunion avec 250 maires pour parler précisément de territoire. Les maires subissent trop souvent le poids d’un Etat qui gouverne par la norme, c’est à dire par la contrainte.
Les maires des petites communes de Vendée…. – je me souviens au début quand j’avais été élu – …..connaissaient l’Etat parce qu’ils avaient eu recours à la DDE ou à la DDA pour les accompagner pour leurs dossiers. Mais aujourd’hui l’Etat ne peut plus le faire, alors désormais l’Etat contrôle beaucoup plus qu’il n’accompagne ! »

Et si l’Etat est nécessaire, on souhaite cependant au sein du Sénat qu’il réponde à une logique dans les prises de décision: que l’Etat parle d’une seule voix !
La gestion de la crise sanitaire a laissé des traces au sein des Collectivités territoriales…..
Bruno Retailleau: « le Sénat tient à ce que – en même temps que l’on confie plus de responsabilités aux collectivités – ce soit le préfet de département qui soit le représentant de l’Etat, le représentant de tous les services de l’Etat afin que celui-ci parle d’une seule voix. Il faut que ce soit le préfet qui supervise et coordonne tous les services de l’Etat.

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« Pour prendre l’exemple de la crise sanitaire, si on s’était retrouvé dans un module préfet de département + délégué territorial de l’ARS, cela se serait beaucoup mieux passé. On a bien vu que dans les crises majeures, les gilets jaunes, la crise sanitaire…. l’Etat – qui a voulu être trop jacobin – a fini par se retourner vers les territoires, vers les communes. A partir du moment où l’on a eu l’autorisation d’en commander, on a enfin pu avoir des masques de protection pour nos concitoyens »
complète Bruno Retailleau.

Jacobin; le mot est lâché par Bruno Retailleau. Invitant la grande Histoire, il rappelle à qui veut bien l’entendre que « la Vendée s’est construite contre Paris. Et la Vendée s’est construite toute seule ! C’est la première leçon. »

Gérard Larcher intervient alors et revient sur les aspects parlementaires.
Il rappelle que le projet de loi 3DS porte sur la déconcentration et la décentralisation (Note de la Revue: 3DS pour différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification de l’action publique). Dossier législatif: https://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl20-588.html
« C’est un texte, dit-il, qui pouvait aller sur une voie de garage, et j’avais indiqué au Premier ministre que si c’était le cas je ne laisserai pas faire. Le Premier ministre a tenu parole (Note de la revue: le Premier ministre a inscrit la loi 3DS à l’ordre du jour à l’Assemblée nationale début décembre; un renvoi était craint).. Le texte a été voté au Sénat le 21 juillet dernier et va être discuté bientôt à l’Assemblée nationale, lors des semaines du 6 et du 13 décembre 2021 pour aboutir je l’espère avant la fin de ce quinquennat ».

Gérard Larcher énonce les éléments qui lui semblent favorables dans le texte actuellement en navette entre le Sénat et l’Assemblée nationale***:
« Le texte 3DS (ex 4D) vise à donner un nouvel élan à la décentralisation; le texte initial n’était pas très affriolant, mais on l’a rendu plus concret notamment dans l’organisation des relations entre communes et intercommunalités. Un point important est la possibilité de s’adapter en matière de compétences; on souhaitait qu’il n’y ait pas un modèle unique afin de pouvoir s’adapter aux réalités d’un territoire.
La capacité aussi de fonctionner par délégation de compétences entre région, département, et intercommunalités. Sur des sujets qui sont très aigus dans certains départements, par exemple la gestion de l’eau et de l’assainissement, on estime qu’il faut retrouver de la liberté.
D’autre part – et je crois que les leçons de la crise du Covid et ce que nous avons vécu est très clair à ce sujet – il faut donner au département la tutelle unique sur le médico-social. Et puis sur le même thème, le rôle des Régions doit être très largement renforcé dans le pilotage des agences régionales de santé (ARS). »
(NDLR: ***En vertu de la nouvelle rédaction de l’article 39, alinéa 2 de la Constitution, les projets de loi « ayant pour principal objet l’organisation des collectivités territoriales » doivent désormais être soumis en premier lieu au Sénat).

De la déconcentration et décentralisation, on passe très vite aux Libertés communales.
Gérard Larcher ne s’en cache pas; pour lui c’est le vrai sujet et il donne le ton: « Lors du prochain quinquennat, nous n’échapperons pas à une révision constitutionnelle qui réaffirmera:
– le caractère de la compétence générale pour les communes;
– et le sujet de l’autonomie financière et fiscale.
Il n’y a pas de liberté communale si on ne retrouve pas cette part d’autonomie! »

La veille, Gérard Larcher se trouvait à Montpellier pour le 17ème Congrès des Régions.
Il ne fait pas référence aux critiques qui ont suivi l’intervention du Premier ministre Jean Castex. Certains présidents de Régions disent s’être sentis humiliés, d’autres choqués par le ton employé par le Premier ministre, par son analyse de la situation et par l’absence de volonté de travailler avec les Régions.
Sur les finances, Jean Castex s’était permis d’ironiser: « Les travaux de la Cour des comptes, on les cite quand ça arrange… ».

A l’instar de Bruno Retailleau pour la Vendée, Gérard Larcher rappelle que Montpellier se situe dans un département et un territoire qui, lui aussi, s’est construit contre Paris. « Moi qui suit un élu de l’Ile de France…. ».
Gérard Larcher intervient alors sur les relations commune / département et Région:
« Il y aura en décembre prochain, et j’y participerai, des Assises des départements organisé par Les départements de France. Quel est le rôle et la place du département aujourd’hui?
Le couple département / commune, c’est un couple qui ne s’inscrit d’ailleurs pas contre la Région. Et la Région ne s’inscrit pas contre ce couple là !
Cela relève de l’esprit de « territoires unis » qui est né il y a 3 ans à Marseille, en raison de la centralité. »

Et il en rappelle la genèse: « En fait, depuis 10 ans, on a assisté à une recentralisation – cela ne date pas du présent quinquennat -. Les contrats de Cahors** en sont l’exemple même: la disparition au coin d’une table de la taxe d’habitation qui a fait disparaître un levier fiscal qui est un lien entre citoyen et collectivité, ce qui est sans doute encore plus grave à terme….
Tout ceci doit nous conduire à revisiter ces relations là. Voilà pourquoi je vais à la rencontre des départements et des communes, et bien sûr des Régions. »

(NDLR: **les contrats de Cahors visent à associer les collectivités territoriales à la maîtrise de la dépense publique et donc à contribuer au redressement des finances publiques par une réduction des concours financiers aux collectivités, via une baisse de la dotation globale de fonctionnement, par le biais d’une contractualisation).

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Lors de ce point Presse, le sujet est venu sur les regroupements de communes par rapport à la décentralisation.
Pour Gérard Larcher, c’est l’inverse de la décision qui vient d’en haut, qui est un sport national: « Je ne parle même pas du Conseil des ministres mais du Conseil de défense – c’est à dire la décision d’un seul homme….».
Il met alors en avant le nécessaire principe de subsidiarité: « S’il y a tant de défiance et de fractures dans le pays, c’est qu’on n’applique pas un principe fondamental dans la décentralisation qui est la subsidiarité, ce qu’on fait de mieux en proximité. »

« La décision de la commune nouvelle, ce n’est pas le Préfet qui la décide, ce n’est pas le Ministère de l’Intérieur, ce sont les élus qui prennent une décision. Proximité, subsidiarité, il faut vraiment que la décision procède du terrain, en ayant bien mesuré les choses, se poser la question, demain, aurez-vous toujours envie de vivre ensemble, c’est à dire dans la durée ?
L’expérience de la Commune nouvelle, il faut qu’on en tire un certain nombre d’enseignements. Nous y sommes favorables. Mais là aussi il faut donner plus de souplesse, plus de capacités, d’adaptation. Il ne doit pas y avoir de modèle unique. Il y a maintenant trois ans au Sénat, un certain nombre d’assouplissements ont été apportés notamment dans le texte Engagement et Proximité qui avait été adopté à la fin 2019. »

Le philosophe et sociologue Edgar Morin, âgé de 100 ans !, est intervenu à la tribune du Congrès des Régions à Montpellier. Il a souhaité que l’on pense en développement humain et non plus seulement en développement économique, que la réhumanisation passe par la lutte contre l’anonymat dans les grandes cités, notamment par la création de maisons de la solidarité, il a souhaité aussi le retour à l’agriculture fermière et au développement du maraîchage, et a souligné le rôle des régions qui doivent préserver une vie solidaire, de fraternité, faire partie d’une communauté de destin de tous les êtres humains.
Gérard Larcher le cite:
« Hier, Edgar Morin, âgé de cent ans, ouvrait la séance et il a dit, la commune c’est le dernier lieu d’humanisation de la société. Ce qu’il a dit est extrêmement important. J’ai une longue expérience de maire, et j’ai vu aussi ce que pouvait engendrer des intercommunalités qui n’ont été abordées que par des paramètres techniques, parfois technocratiques ou financiers.
Il a fallu que l’on réinvente dans certains endroits – et c’est d’ailleurs dans les propositions de 3DS – des pôles pour des intercommunalités qui ont été conçues à 150 communes… ! J’ai visité dans les Hautes-Pyrénées une intercommunalité qui allait mal, avac 25.000 habitants vivant dans la montagne et où l’assemblée délibérante était de 180 personnes… !  Plus que le Parlement belge… !  Seule différence c’est qu’ils parlaient tous la même langue… Mais pour aller d’une vallée à une autre il fallait parfois 1h et demi. Donc les gens n’allaient plus dans les réunions de commissions, on avait perdu la proximité. Voilà pouquoi la commune ce n’est pas une conception ringarde, c’est une conception extrêmement humaine!
Quand Edgar Morin nous a dit ça (« la commune c’est le dernier lieu d’humanisation de la société), je me suis dit que c’était tout le sens de mon action en tant que président du Sénat: humaniser. »

Bruno Retailleau: « Concernant les communes nouvelles, nous sommes opposés à ce que systématiquement, dans un même département, toutes les communes passent sous la même toise.
La notion de proximité doit resté fondamentale, il faut garder des échelles humaines. Il faut cesser les décisions prises par le haut et généralisées comme, par exemple, la création de grandes régions, de très grandes intercommunalités, de grandes planifications ! Le mauvais résultat, c’est l’allongement des distances entre les citoyens et les lieux où se prennent les décisions. Cela a tué la confiance.
Une commune nouvelle doit obéir à un projet et pas seulement à une carotte financière.
Dans le malaise démocratique actuel il faut garder la proximité et la marque de la Vendée, c’est son goût pour la commune.
Quand ça correspond à un vrai projet de commune nouvelle, très bien, mais nous ne validerons pas une volonté qui, demain, consisterait à faire disparaître des communes ! »

 

Annick Billon, Didier Mandelli, Gérard Larcher, Bruno Retailleau

 

La sénatrice Annick Billon intervient aussi sur les fusions de communes:
« Aux Sables d’Olonne, il y avait une vraie logique géographique, une vraie volonté politique à réaliser la fusion, même si la volonté des élus était davantage partagée. La sénatrice François Gatel était venue poser un regard sans passion sur le territoire afin d’analyser en quoi le territoire des Sables d’Olonne pouvait avoir intérêt à fusionner. En Vendée, la commune nouvelle doit être choisie et travaillée; car parfois la fusion n’est pas la meilleure solution: une mutualisation peut avoir plus de sens par le biais d’une coopération entre les communes; polices municipales, services techniques, compétences: une mutualisation évite bien entendu les écueils d’une mauvaise alliance, d’un mauvais mariage. Certaines communes en Vendée s’orientent vers une mutualisation permettant ensuite, au bout de deux ans, de s’orienter vers une commune nouvelle. Il s’agit d’un processus qui permet de savoir si l’on pourra travailler ensemble sur le long terme et s’engager en toute connaissance de cause.« 

Le sénateur Didier Mandelli met l’accent sur les hommes, les élus, les entreprises au sein d’un territoire. Il fait référence à l’entreprise Hoffmann Green, « un bel exemple quer l’on a eu ce matin. »
« C’est la mission confiée par la constitution au sénat, représenter les territoires, et la richesse d’un territoire ce sont aussi les entreprises.
Moi qui était maire longtemps, je crois que c’est important de conserver la commune, sur le plan étymologique c’est une communauté de destin, de partage, d’échange, une vision commune sur des projets partagés avec les citoyens, et c’est la bonne dimension. Quand on regarde les différents niveaux de participation aux élections, s’il y a un niveau qui mobilise encore, c’est celui de la commune avec les élections municipales, avec la présidentielle bien sûr. Cela montre qu’il y a un lien très fort, très étroit entre chacun de nos concitoyens et son maire, celui qui incarne la commune. C’est important de rencontrer tous les acteurs, les maires, tout ce qui fait la richesse d’une vie en collectivité. Il y a en Vendée une très grande solidarité entre les chefs d’entreprises, plus ici qu’ailleurs. »

Gérard Larcher répondit ensuite à une question du Reporter sablais à propos de la fiscalité: « Sur le terrain, un des reproches que l’on entend le plus, par des collectivités, le département, est celui de s’être fait confisqué lune partie de la fiscalité par l’Etat, et le deuxième reproche, par le Conseil départemental, c’est d’avoir de nouvelles prérogatives, comme par exemple la gestion des jeunes migrants, sans avoir les financements qui correspondent. Est-ce que dans vos projets vous allez travailler sur cette problématique? »

Gérard Larcher: « Qui décide paye ! C’est la 2ème proposition des 50 propositions du sénat que nous avons travaillé ensemble et tous les présidents de groupe du sénat faisait partie (de ces travaux) dont le président Retailleau (groupe LR). C’est un principe fondamental. On l’a vu hier dans la réduction des dotations qui est faite aux Régions; certains disent que ce n’est pas gigantesque mais quand même 160 millions !
Alors qu’on donne aux Régions des compétences, qu’elles ont démontré dans la crise une capacité d’organisation avec les départements et les communes!  Il faut quand même se rappeler qu’on nous disait il y a 15 mois que porter les masques était dangereux! On nous a expliqué aussi qu’il n’y n’avait pas besoin des Collectivités territoriales pour les vaccins. Et s’il n’y avait pas eu les centres de vaccinations (locaux) !
L’accompagnement économique qu’ont fait les Régions, l’accompagnement pour la Relance, tout ça manque vraiment aujourd’hui dans la Constitution!
Je le dis parce que nous l’avons écrit, et on ne l’écrit pas pour faire bien !
Puisqu’on est à quelques mois des présidentielles ça doit être un projet, me semble-t-il, que l’on propose au pays. Pas pour dire les élus parlent aux élus mais parce que la vie des citoyens en proximité c’est une vie en lien avec les collectivités territoriales.
Donc sur ce sujet que vous évoquez dans votre question, il y a un manque puisque dans le projet 3DS il n’y a aucun volet financier !
Et c’est vrai qu’on a confisqué la décision au travers de la suppression de la taxe d’habitation qui était un levier – encadré d’ailleurs -, des impôts de production – une très bonne chose pour la compétitivité des entreprises. Tout cela ça réduit encore la capacité d’arbitrage et de choix des collectivités territoriales.« 

« Il y a une manière très simple de centraliser pour l’Etat, c’est tout simplement de retirer tout pouvoir fiscal aux collectivités…! » conclut Gérard Larcher sur ce sujet de la fiscalité posé par Le Reporter sablais.

 

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 




 

 

 

 

Sud Vendée. Quel nouveau nom les habitants de l’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer vont-ils choisir? (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

 

Communes fusionnées: l’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer changent de nom

La démarche de création d’une Commune nouvelle entre L’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer se poursuit et elle entre aujourd’hui dans une nouvelle étape.

Après une première enquête auprès de la population afin de recueillir son avis sur différents sujets, les deux municipalités lancent une nouvelle consultation concernant cette fois le nom de la Commune nouvelle.

Bien évidemment, les élus, seuls décisionnaires en la matière, ont travaillé sur le sujet et ont finalement retenu 3 noms :
– L’Aiguillon-la-Presqu’île;
– Cap-d’Arçay;
– Les Pointes-sur-Mer.

Dans un souci démocratique, ils souhaitent désormais connaître l’avis des habitants de ces communes (population majeure) sur ces noms.
Pour cela, il suffit de se rendre dans votre mairie et d’exprimer votre préférence pour l’une de ces propositions (muni d’une pièce d’identité si vous êtes inscrits sur les listes électorales ou d’un justificatif de domicile (que vous soyez résident en location à l’année ou propriétaire).

Les bulletins seront à disposition en mairie.
Il suffira alors de cocher la case correspondante au nom préféré, et de mettre le bulletin dans l’urne.

La consultation se déroulera du mercredi 22 septembre jusqu’au mercredi 6 octobre 2021 aux heures d’ouverture de la mairie, soit du lundi au samedi de 8h45 à 12h.

A l’issue de la consultation, et conformément à la loi, les élus voteront le nom de la future Commune nouvelle lors des conseils municipaux.
Ces conseils seront organisés simultanément le lundi 11 octobre 2021.
Le Préfet devra ensuite confirmer le nom choisi qui sera officialisé lors de la création de la Commune nouvelle.

Note de la revue: certains habitants regrettent de ne pas pouvoir choisir d’autres noms que ceux qui sont mentionnés, notamment un nom regroupant les appellations des deux anciennes communes.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

La Roche-sur-Yon Département Vendée. Qu’est-ce qui fait l’âme de la Vendée? (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Alain Leboeuf à propos de l’ADN de la Vendée

Du discours d’Alain Leboeuf élu Président du Conseil départemental le 1er juillet 2021, beaucoup n’auront retenu, par simplification, que les 7 défis qu’il s’était promis de réaliser.
Ce que nous avons, ici, appelé les travaux d’Hercule d’Alain Leboeuf.
(voir notre article / 35.000 visites: https://tinyurl.com/473akdpk )
« Une tâche immense à accomplir, mais la Vendée a tous les atouts pour relever ces défis ! »
Les rédacteur et orateur ne sont-ils pas trop présomptueux à propos de la Vendée ?
Ils déclarent « La Vendée n’est pas sur la défensive, elle est attractive et en mouvement ! Et notre force, nous la puisons dans un état d’esprit et des valeurs communes qui ont forgé ce que l’on appelle aujourd’hui « l’esprit vendéen ». Cet esprit vendéen qui a fait de la Vendée ce qu’elle est aujourd’hui ! »

Mais une autre partie du discours est symptomatique d’un état d’esprit, et apporte un éclairage politique, social, sociologique qui n’est pas dénué d’intérêt. Il y est question de l’ADN de la Vendée.

Suivons-les dans leur argumentation à propos de cet ADN, qui entend montrer combien la Vendée est un département pas comme les autres.

 



La Transmission – Rester fidèles à l’ADN de la Vendée
– Parmi les qualités et forces des Vendéens, sont mentionnées celles qui consistent à compter d’abord sur soi sans attendre les autres, à être volontariste dans les projets mais aussi à s’engager volontiers dans les projets des autres, à travailler en réseau et même à « chasser en meute », par instinct, à concilier liberté individuelle et sens du collectif sans jamais considérer ces qualités comme antinomiques, à conforter les solidarités naturelles de proximité tout en limitant au strict nécessaire les dispositifs sociaux, à défricher de nouvelles voies et à innover.

Le ton est donné: les Vendéens sont des entrepreneurs, volontaristes, qui usent de la solidarité sans jamais abuser des dispositifs sociaux. Si le terme utilisé de chasse en meute peut paraître excessif, on imagine qu’il n’a été utilisé que comme une image percutante permettant de révéler un état d’esprit.

Cet état d’esprit, poursuit Alain Leboeuf, qui « est un héritage de notre histoire, la grande, comme la petite. Celle des grands moments de l’épopée vendéenne, comme celle de nos bourgs et de nos villages qui a créé l’identité vendéenne. »

Le rédacteur, ici, n’a pas tort de faire référence aux autres départements. Car, des observateurs n’hésitent pas à considérer que dans bien des départements l’attachement patrimonial et historique est le même: « Certes, tous les départements tentend de faire vivre leur histoire à travers la richesse de leur patrimoine qu’ils préservent et valorisent ».
Mais pour lui, et le président Alain Leboeuf le suit pleinement, la Vendée a la chance « d’être animée par une identité forte qui fait la fierté et la cohésion de ses habitants! »

Une identité vendéenne que l’on doit faire vivre, animer, transmettre, car « c’est une exigence vitale, une impérieuse nécessité pour l’avenir du département de la Vendée. »

Alain Leboeuf fait alors référence à 5 caractéristiques de la Vendée
– la réussite de la Vendée prend racine dans une résilience;
– enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir;
– la Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante;
– la Vendée est intrinsèquement une terre d’initiativen d’engagement, de don de soir, de bénévolat;
– la Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels.

La réussite de la Vendée prend racine dans une résilience
« Sa singularité tient à son histoire, et notamment aux Guerres de Vendée. Cette page d’histoire ne résume pas la Vendée et pourtant, quoi qu’on en dise, cette période a joué un rôle particulier (…) que les historiens continuent à analyser.
Un enseignement: la Vendée a refusé l’enfermement victimaire, qui est l’un des maux de notre temps. Les générations précédentes ont ainsi construit une forme de résilience qui a forgé « l’esprit vendéen ». Résilience, parce que les souffrances ont été dépassées pour devenir une force ! » (…).

Enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir
La Vendée ne craint pas l’avenir mais le construit. Elle se projette, investit, expérimente. La preuve en est la multitude de projets qui voient le jour dans les domaines économique, associatif ou bien encore dans les collectivités.
Des projets qui ont du sens. Comment ne pas citer ces entreprises artisanales, PME familiales devenues au fil du temps de véritables fleurons industriels ? Le ciment décarboné d’Hoffmann à Bournezeau, ou bien cette première européenne qu’est le site Lhyfe à Bouin, pionnier dans la production d’hydrogène vert à l’échelle industrielle (…).
Oui, la Vendée aime innover, expérimenter, se réinventer (…) elle ose, elle prend son risque:
– elle ose quand elle rachète le Vendée Globe sous la présidence de Philippe de Villiers;
– elle ose quand elle dit oui, sous la présidence de Bruno Retailleau, à un parc éolien offshore pour parvenir à 50% de l’énegrgie électrique consommée ;
– elle ose quand, sous la présidence d’Yves Auvinet, elle fait le pari du volontarisme en choisissant un modèle exigeant pour l’accès au Très Haut Débit, partout et pour tous.
Ce cap du volontarisme, ce cap de l’audace doit être le nôtre dans tous les domaines, y compris dans l’innovation sociale, pour ceux que la vie a rendu vulnérables; pour les enfants, nous créerons des structures dédiées à l’accueil des fratries, nous réfléchirons à de nouvelles voies pour accélérer le retour sur le marché du travail des bénéficiaires du RSA. Je préférerai toujours favoriser l’accès des jeunes à un logement ou à un travail. Etendre le RSA à l’ensemble des 18-24 ans, ce n’est pas ça l’esprit vendéen !

La Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante
64% des Vendéens interrogés par l’Ifop se déclaraient favorables à ce que la Vendée devienne une Région à part entière en cas de rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Ce chiffre n’est pas une marque de défiance à l’égard de notre Région, il témoigne simplement de la force de notre sentiment d’appartenance !
Néammoins, la Vendée est aussi accueillante qu’elle est attachée à son identité. Cette ouverture, elle la doit sans doute à ses 250 km de côtes: on a toujours « l’histoire de sa géographie » pour reprendre la formule de Napoléon.
Ouverte aux influences extérieures par sa géographie côtière, la Vendée est de fait accessible à ces échanges économiques et culturels que les ports, lieux de passage et de brassage,  ont toujours favorisés.
Cette disposition de la Vendée à l’accueil n’est pas une affirmation assénée comme pour mieux nous en convaincre:
– 6000 personnes s’installent chaque année en vendée;
– 5 millions de vacanciers sont accueillis chaque année, faisant du tourisme le premier secteur économique du département (…).

La Vendée est intrinsèquement une terre d’initiative, d’engagement, de don de soi, de bénévolat
Mais les mentalités évoluent et les contraintes qui pèsent sur notre quotidien sont de plus en plus fortes.
« C’est donc un enjeu majeur pour l’avenir de notre département », souligne Alain Leboeuf. Au-delà des subventions que nous accordons, je souhaite que nous mettions l’accent sur la promotion du bénévolat et de l’engagement sous toutes ses formes.
Ce goût pour l’engagement est lié au civisme qui reste un pilier qu’il nous faudra conforter. Il ne s’agit pas uniquement de transmettre aux jeunes le sens de notre devise nationale ou le respect des institutions républicaines – c’est déjà baucoup – mais de leur faire prendre conscience de l’importance de l’engagement dans la société. Le civisme, c’est le citoyens conscient de ses devoirs. Nous mettrons à l’honneur les personnes investies. (…).

La Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels
Je pense:
– au Tour de France qui a sillonné notre département en 2018, à l’occasion du Grand Départ que le Conseil départemental a organisé;
– au Vendéspace qui accueille de grands sportifs et des artistes renommés;
– au Printemps du Livre de Montaigu, rendez-vous incontournable pour les auteurs et leurs lecteurs;
– aux festivals de musique dont certains sont connus et reconnus très au-delà de notre département;
– et bien sûr au Vendée Globe, notre « navire-amiral ». Tous les quatre ans la Vendée s’offre grace à lui une communication planétaire.
Ce cap des grands événements, nous le meintiendrons et nous le conforterons. De grands événements qui contribuent à forger notre vivre-ensemble et à conforter notre attractivité.

On le voit, le discours du président Alain Leboeuf sur la Vendée et son ADN a une consonnance proche d’un panégyrique. En toute logique pour une ouverture de session et le début d’un mandat.
Quel que soit l’ADN de la Vendée dont les caractéristiques ont été très justement énoncées, quels que soient les avancées, les lancements industriels, la progression du Très Haut Débit, la sacro-sainte solidarité et l’esprit entrepreneur etc… les faiblesses du département ne doivent pas être oubliées.
Elles ne lui sont pas propres, d’autres départements les subissent.
Mais elles sont, elles-aussi, bien ancrées dans l’ADN de la Vendée. On citera, notamment, un tourisme estival qui devient étouffant, et une cherté du logement – notamment sur le littoral – qui est un fléau pour les jeunes générations contraintes de s’exiler. Si quelques plans ou projets ont été initiés, le résultat reste modeste en la matière. Enfin, si le département fait des efforts conséquents en matière d’infrastructures routières, il est temps – quelles que soient les prérogatives des uns ou des autres – d’initier des études sur les transports de demain le long du littoral vendéen. L’enjeu est, là aussi, économique. Le Conseil départemental n’est-il un acteur de la vie quotidenne des Vendéens ?

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

Sources: extraits du discours d’Alain Leboeuf, président du Conseil départemental de la Vendée.
1er juillet 2021

 

Sud Vendée. Quel nouveau nom les habitants de l’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer vont-ils choisir? (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

 

Communes fusionnées: l’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer changent de nom

La démarche de création d’une Commune nouvelle entre L’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer se poursuit et elle entre aujourd’hui dans une nouvelle étape.

Après une première enquête auprès de la population afin de recueillir son avis sur différents sujets, les deux municipalités lancent une nouvelle consultation concernant cette fois le nom de la Commune nouvelle.

Bien évidemment, les élus, seuls décisionnaires en la matière, ont travaillé sur le sujet et ont finalement retenu 3 noms :
– L’Aiguillon-la-Presqu’île;
– Cap-d’Arçay;
– Les Pointes-sur-Mer.

Dans un souci démocratique, ils souhaitent désormais connaître l’avis des habitants de ces communes (population majeure) sur ces noms.
Pour cela, il suffit de se rendre dans votre mairie et d’exprimer votre préférence pour l’une de ces propositions (muni d’une pièce d’identité si vous êtes inscrits sur les listes électorales ou d’un justificatif de domicile (que vous soyez résident en location à l’année ou propriétaire).

Les bulletins seront à disposition en mairie.
Il suffira alors de cocher la case correspondante au nom préféré, et de mettre le bulletin dans l’urne.

La consultation se déroulera du mercredi 22 septembre jusqu’au mercredi 6 octobre 2021 aux heures d’ouverture de la mairie, soit du lundi au samedi de 8h45 à 12h.

A l’issue de la consultation, et conformément à la loi, les élus voteront le nom de la future Commune nouvelle lors des conseils municipaux.
Ces conseils seront organisés simultanément le lundi 11 octobre 2021.
Le Préfet devra ensuite confirmer le nom choisi qui sera officialisé lors de la création de la Commune nouvelle.

Note de la revue: certains habitants regrettent de ne pas pouvoir choisir d’autres noms que ceux qui sont mentionnés, notamment un nom regroupant les appellations des deux anciennes communes.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

Sud Vendée. Communes fusionnées: l’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer changent de nom (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

 

Communes fusionnées: l’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer changent de nom

La démarche de création d’une Commune nouvelle entre L’Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer se poursuit et elle entre aujourd’hui dans une nouvelle étape.

Après une première enquête auprès de la population afin de recueillir son avis sur différents sujets, les deux municipalités lancent une nouvelle consultation concernant cette fois le nom de la Commune nouvelle.

Bien évidemment, les élus, seuls décisionnaires en la matière, ont travaillé sur le sujet et ont finalement retenu 3 noms :
– L’Aiguillon-la-Presqu’île;
– Cap-d’Arçay;
– Les Pointes-sur-Mer.

Dans un souci démocratique, ils souhaitent désormais connaître l’avis des habitants de ces communes (population majeure) sur ces noms.
Pour cela, il suffit de se rendre dans votre mairie et d’exprimer votre préférence pour l’une de ces propositions (muni d’une pièce d’identité si vous êtes inscrits sur les listes électorales ou d’un justificatif de domicile (que vous soyez résident en location à l’année ou propriétaire).

Les bulletins seront à disposition en mairie.
Il suffira alors de cocher la case correspondante au nom préféré, et de mettre le bulletin dans l’urne.

La consultation se déroulera du mercredi 22 septembre jusqu’au mercredi 6 octobre 2021 aux heures d’ouverture de la mairie, soit du lundi au samedi de 8h45 à 12h.

A l’issue de la consultation, et conformément à la loi, les élus voteront le nom de la future Commune nouvelle lors des conseils municipaux.
Ces conseils seront organisés simultanément le lundi 11 octobre 2021.
Le Préfet devra ensuite confirmer le nom choisi qui sera officialisé lors de la création de la Commune nouvelle.

Note de la revue: certains habitants regrettent de ne pas pouvoir choisir d’autres noms que ceux qui sont mentionnés, notamment un nom regroupant les appellations des deux anciennes communes.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

Les Sables-d’Olonne Vendée. La Vendée s’affiche dans le métro de Paris

 

 

A partir du mercredi 22 septembre 2021, Vendée Tourisme s’affiche dans le métro parisien pour 3 semaines. Plus que jamais l’arrière-saison est un enjeu.

C’est dans cet esprit que, dès le printemps, a été mise en place par Vendée Tourisme une campagne de communication en deux temps : tendance printemps-été et tendance automne-hiver en Vendée. Pour cette deuxième phase de communication, Vendée Tourisme et ses partenaires mettent en avant une Vendée aux paysages multiples et aux activités plurielles à vivre hors saison pour tout simplement :
VIVRE L’ESSENTIEL, VOIR L’OCEAN et RETROUVER LE NATUREL en automne et en hiver en Vendée.

Sont ciblées une clientèle de proximité (Pays de la Loire) et la clientèle de la Région Parisienne.
Afin de communiquer auprès du plus grand nombre et plus particulièrement auprès des seniors adeptes des séjours hors période estivale, Vendée Tourisme a réalisé un reportage photo spécifique, mettant en scène des couples seniors avec ou sans petits-enfants, des couples dynamiques…


Une
campagne Métro en Gare Montparnasse à Paris qui débute aujourd’hui le 22 septembre
Vendée Tourisme et ses 6 partenaires, Office de Tourisme Ile de Noirmoutier, Pays de Saint Jean de Monts, Pays de Saint Gilles Croix de Vie, GO Challans GOis, Destination Les Sables d’Olonne et Office de Tourisme de La Tranche sur Mer, s’affichent 3 semaines, dans un lieu stratégique de la Gare Montparnasse, dans le grand couloir d’accès à la gare SNCF, à la croisée de toutes les lignes de métro.

3 affiches panoramiques présenteront les destinations littorales vendéennes.
Vendée Tourisme a sélectionné ce média qui permet à la fois de toucher
une clientèle francilienne et une clientèle du Grand Ouest qui se déplace à Paris. Cette campagne permet d’atteindre une audience de près de 13 millions de contacts.

Vendée Tourisme et les 6 offices de tourisme partenaires prennent la parole dans la presse écrite les plus lus en France pour la cible des seniors actifs.
En septembre, puis en novembre, une double page valorisera l’attrait de la Vendée hors saison, dans les magazines « Notre Temps » (en décrochage Pays de La Loire et Paris Ile de France) et « Pleine Vie » (en décrochage Pays de la Loire). En totalité, ce seront plus de 785 000 personnes qui seront touchées sur les deux périodes.


Vidéos Vendée guides : La Vendée secrète de nos créateurs vendéens
Avec pour objectif de poursuivre la campagne « Vivre l’essentiel – collection Automne-Hiver », Vendée Tourisme a décidé de lancer une série de vidéos intitulée « Vendée Guides ».
Il s’agit de présenter des créateurs ou dirigeants d’entreprise dans le secteur de la mode en Vendée et leurs adresses coups de cœur sur le territoire.
En plus d’ouvrir les portes de leurs ateliers, les créateurs vont présenter les adresses qui leur tiennent à cœur (un lieu avec une histoire forte, une promenade à ne pas manquer, une terrasse de café où il fait bon s’asseoir, un lieu de visite inspirant…). L’objectif est de laisser la parole aux créateurs Made in Vendée pour proposer des idées de visite singulières et parfois hors des sentiers battus…

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

La Roche-sur-Yon Département Vendée. Alain Leboeuf à propos de l’ADN de la Vendée (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Alain Leboeuf à propos de l’ADN de la Vendée

Du discours d’Alain Leboeuf élu Président du Conseil départemental le 1er juillet 2021, beaucoup n’auront retenu, par simplification, que les 7 défis qu’il s’était promis de réaliser.
Ce que nous avons, ici, appelé les travaux d’Hercule d’Alain Leboeuf.
(voir notre article / 35.000 visites: https://tinyurl.com/473akdpk )
« Une tâche immense à accomplir, mais la Vendée a tous les atouts pour relever ces défis ! »
Les rédacteur et orateur ne sont-ils pas trop présomptueux à propos de la Vendée ?
Ils déclarent « La Vendée n’est pas sur la défensive, elle est attractive et en mouvement ! Et notre force, nous la puisons dans un état d’esprit et des valeurs communes qui ont forgé ce que l’on appelle aujourd’hui « l’esprit vendéen ». Cet esprit vendéen qui a fait de la Vendée ce qu’elle est aujourd’hui ! »

Mais une autre partie du discours est symptomatique d’un état d’esprit, et apporte un éclairage politique, social, sociologique qui n’est pas dénué d’intérêt. Il y est question de l’ADN de la Vendée.

Suivons-les dans leur argumentation à propos de cet ADN, qui entend montrer combien la Vendée est un département pas comme les autres.

 



La Transmission – Rester fidèles à l’ADN de la Vendée
– Parmi les qualités et forces des Vendéens, sont mentionnées celles qui consistent à compter d’abord sur soi sans attendre les autres, à être volontariste dans les projets mais aussi à s’engager volontiers dans les projets des autres, à travailler en réseau et même à « chasser en meute », par instinct, à concilier liberté individuelle et sens du collectif sans jamais considérer ces qualités comme antinomiques, à conforter les solidarités naturelles de proximité tout en limitant au strict nécessaire les dispositifs sociaux, à défricher de nouvelles voies et à innover.

Le ton est donné: les Vendéens sont des entrepreneurs, volontaristes, qui usent de la solidarité sans jamais abuser des dispositifs sociaux. Si le terme utilisé de chasse en meute peut paraître excessif, on imagine qu’il n’a été utilisé que comme une image percutante permettant de révéler un état d’esprit.

Cet état d’esprit, poursuit Alain Leboeuf, qui « est un héritage de notre histoire, la grande, comme la petite. Celle des grands moments de l’épopée vendéenne, comme celle de nos bourgs et de nos villages qui a créé l’identité vendéenne. »

Le rédacteur, ici, n’a pas tort de faire référence aux autres départements. Car, des observateurs n’hésitent pas à considérer que dans bien des départements l’attachement patrimonial et historique est le même: « Certes, tous les départements tentend de faire vivre leur histoire à travers la richesse de leur patrimoine qu’ils préservent et valorisent ».
Mais pour lui, et le président Alain Leboeuf le suit pleinement, la Vendée a la chance « d’être animée par une identité forte qui fait la fierté et la cohésion de ses habitants! »

Une identité vendéenne que l’on doit faire vivre, animer, transmettre, car « c’est une exigence vitale, une impérieuse nécessité pour l’avenir du département de la Vendée. »

Alain Leboeuf fait alors référence à 5 caractéristiques de la Vendée
– la réussite de la Vendée prend racine dans une résilience;
– enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir;
– la Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante;
– la Vendée est intrinsèquement une terre d’initiativen d’engagement, de don de soir, de bénévolat;
– la Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels.

La réussite de la Vendée prend racine dans une résilience
« Sa singularité tient à son histoire, et notamment aux Guerres de Vendée. Cette page d’histoire ne résume pas la Vendée et pourtant, quoi qu’on en dise, cette période a joué un rôle particulier (…) que les historiens continuent à analyser.
Un enseignement: la Vendée a refusé l’enfermement victimaire, qui est l’un des maux de notre temps. Les générations précédentes ont ainsi construit une forme de résilience qui a forgé « l’esprit vendéen ». Résilience, parce que les souffrances ont été dépassées pour devenir une force ! » (…).

Enracinée dans son histoire, la Vendée est donc, instinctivement, tournée vers l’avenir
La Vendée ne craint pas l’avenir mais le construit. Elle se projette, investit, expérimente. La preuve en est la multitude de projets qui voient le jour dans les domaines économique, associatif ou bien encore dans les collectivités.
Des projets qui ont du sens. Comment ne pas citer ces entreprises artisanales, PME familiales devenues au fil du temps de véritables fleurons industriels ? Le ciment décarboné d’Hoffmann à Bournezeau, ou bien cette première européenne qu’est le site Lhyfe à Bouin, pionnier dans la production d’hydrogène vert à l’échelle industrielle (…).
Oui, la Vendée aime innover, expérimenter, se réinventer (…) elle ose, elle prend son risque:
– elle ose quand elle rachète le Vendée Globe sous la présidence de Philippe de Villiers;
– elle ose quand elle dit oui, sous la présidence de Bruno Retailleau, à un parc éolien offshore pour parvenir à 50% de l’énegrgie électrique consommée ;
– elle ose quand, sous la présidence d’Yves Auvinet, elle fait le pari du volontarisme en choisissant un modèle exigeant pour l’accès au Très Haut Débit, partout et pour tous.
Ce cap du volontarisme, ce cap de l’audace doit être le nôtre dans tous les domaines, y compris dans l’innovation sociale, pour ceux que la vie a rendu vulnérables; pour les enfants, nous créerons des structures dédiées à l’accueil des fratries, nous réfléchirons à de nouvelles voies pour accélérer le retour sur le marché du travail des bénéficiaires du RSA. Je préférerai toujours favoriser l’accès des jeunes à un logement ou à un travail. Etendre le RSA à l’ensemble des 18-24 ans, ce n’est pas ça l’esprit vendéen !

La Vendée est aussi fière de son histoire et de son identité qu’elle est ouverte et accueillante
64% des Vendéens interrogés par l’Ifop se déclaraient favorables à ce que la Vendée devienne une Région à part entière en cas de rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Ce chiffre n’est pas une marque de défiance à l’égard de notre Région, il témoigne simplement de la force de notre sentiment d’appartenance !
Néammoins, la Vendée est aussi accueillante qu’elle est attachée à son identité. Cette ouverture, elle la doit sans doute à ses 250 km de côtes: on a toujours « l’histoire de sa géographie » pour reprendre la formule de Napoléon.
Ouverte aux influences extérieures par sa géographie côtière, la Vendée est de fait accessible à ces échanges économiques et culturels que les ports, lieux de passage et de brassage,  ont toujours favorisés.
Cette disposition de la Vendée à l’accueil n’est pas une affirmation assénée comme pour mieux nous en convaincre:
– 6000 personnes s’installent chaque année en vendée;
– 5 millions de vacanciers sont accueillis chaque année, faisant du tourisme le premier secteur économique du département (…).

La Vendée est intrinsèquement une terre d’initiative, d’engagement, de don de soi, de bénévolat
Mais les mentalités évoluent et les contraintes qui pèsent sur notre quotidien sont de plus en plus fortes.
« C’est donc un enjeu majeur pour l’avenir de notre département », souligne Alain Leboeuf. Au-delà des subventions que nous accordons, je souhaite que nous mettions l’accent sur la promotion du bénévolat et de l’engagement sous toutes ses formes.
Ce goût pour l’engagement est lié au civisme qui reste un pilier qu’il nous faudra conforter. Il ne s’agit pas uniquement de transmettre aux jeunes le sens de notre devise nationale ou le respect des institutions républicaines – c’est déjà baucoup – mais de leur faire prendre conscience de l’importance de l’engagement dans la société. Le civisme, c’est le citoyens conscient de ses devoirs. Nous mettrons à l’honneur les personnes investies. (…).

La Vendée est le département des grands événements sportifs et culturels
Je pense:
– au Tour de France qui a sillonné notre département en 2018, à l’occasion du Grand Départ que le Conseil départemental a organisé;
– au Vendéspace qui accueille de grands sportifs et des artistes renommés;
– au Printemps du Livre de Montaigu, rendez-vous incontournable pour les auteurs et leurs lecteurs;
– aux festivals de musique dont certains sont connus et reconnus très au-delà de notre département;
– et bien sûr au Vendée Globe, notre « navire-amiral ». Tous les quatre ans la Vendée s’offre grace à lui une communication planétaire.
Ce cap des grands événements, nous le meintiendrons et nous le conforterons. De grands événements qui contribuent à forger notre vivre-ensemble et à conforter notre attractivité.

On le voit, le discours du président Alain Leboeuf sur la Vendée et son ADN a une consonnance proche d’un panégyrique. En toute logique pour une ouverture de session et le début d’un mandat.
Quel que soit l’ADN de la Vendée dont les caractéristiques ont été très justement énoncées, quels que soient les avancées, les lancements industriels, la progression du Très Haut Débit, la sacro-sainte solidarité et l’esprit entrepreneur etc… les faiblesses du département ne doivent pas être oubliées.
Elles ne lui sont pas propres, d’autres départements les subissent.
Mais elles sont, elles-aussi, bien ancrées dans l’ADN de la Vendée. On citera, notamment, un tourisme estival qui devient étouffant, et une cherté du logement – notamment sur le littoral – qui est un fléau pour les jeunes générations contraintes de s’exiler. Si quelques plans ou projets ont été initiés, le résultat reste modeste en la matière. Enfin, si le département fait des efforts conséquents en matière d’infrastructures routières, il est temps – quelles que soient les prérogatives des uns ou des autres – d’initier des études sur les transports de demain le long du littoral vendéen. L’enjeu est, là aussi, économique. Le Conseil départemental n’est-il un acteur de la vie quotidenne des Vendéens ?

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

Sources: extraits du discours d’Alain Leboeuf, président du Conseil départemental de la Vendée.
1er juillet 2021

 

Les Sables d’Olonne. VENDÉE: la nécessaire réanimation des Urgences

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com